BANGUI — La réussite de la table ronde de Bruxelles est un souhait pour les ONG opérant en Centrafrique. L’une d’elles, Oxfam plaide pour un accompagnement de la RCA à deux jours de cette rencontre avec les partenaires financiers et techniques du pays à Bruxelles.
Pour relancer son économie après la crise, le gouvernement et l’Union Européenne ont organisé une table ronde au siège de l’UE qui démarrera le 17 novembre. La RCA a besoin de 300 milliards pour sa relance socioéconomique. Plus 70 bailleurs sont mobilisés pour « cette rencontre d’espoir ».
Face à la situation humanitaire et sécuritaire préoccupantes, Oxfam a publié un communiqué de presse pour interpeller les décideurs financier a accordé des fonds à la RCA.
Dans ce communiqué, l’ONG s’est focalisé sur des statistiques pour demander aux donateurs d’accorder des crédits à ce pays, car la « République Centrafricaine ne peut pas amorcer une nouvelle année dans une situation désespérée avec la moitié de ses 4,8 millions d’habitants qui sont dans le besoin d’aide humanitaire. Alors que l’année tire à son terme, seulement 32% des fonds requis pour financer la réponse humanitaire ont été déboursés » peut-on lire dans ce communiqué.
Devant des promesses non tenues, l’Oxfam plaide pour que cette fois-ci, le rendez-vous de Bruxelles ne soit pas comme les précédents, car beaucoup de personnes ont besoin d’assistance humanitaire. « Au cours des cinq dernières années, quatre réunions de donateurs tenues à Bruxelles (2) ont simplement donné lieu à des promesses de financements non satisfaites qui ont laissé le pays retomber dans de nouvelles crises ».
Ferran Puig, directeur pays d’Oxfam en République Centrafricaine dans ce communiqué a déclaré que « la République Centrafricaine est l’un des pays les plus pauvres du monde ». Pour répondre aux besoins des nombreuses personnes, « les donateurs doivent fournir les fonds nécessaires immédiatement », a-t-il souhaité.
L’ONG Oxfam est présente République Centrafricaine depuis 2014, elle estime que la rencontre de Bruxelles pourrait constituer une étape importante dans le rétablissement de la paix et de la sécurité et la relance de l’économie. C’est la première table ronde co-organisé par le gouvernement depuis le retour à l’ordre constitutionnel.