Bangui — Des partis politiques sont divisés entre l’espoir et le doute suite aux annonces de Bruxelles de donner 1130 milliards de FCFA pour appuyer le Plan de Relèvement et la Consolidation de Paix. D’aucuns se félicitent d’ores et déjà alors que d’autres se disent réservés sur le décaissement et appellent à un large consensus après Bruxelles. Positions exprimées au RJDH ce 18 Novembre à Bangui.
L’appréciation variée des partis politiques se présente dans un contexte où les ONG nationales et internationales se plaignent du fait que 32% seulement des annonces faites pour soutenir les actions humanitaires ont été matérialisés, alors que le besoin humanitaire devient de plus en plus pressant. Cette divergence de point de vue arrive trois semaines après l’union sacrée demandé par Faustin Archange Touadera à la classe politique suite à la ville morte demandée par la société civile pour exiger le départ des forces de la Minusca.
Luc Guella du MLPC salue la mobilisation de la communauté internationale et le travail de Faustin Archange Touadera « le Bureau politique du MLPC joint sa voix à celles des compatriotes qui ont l’esprit de solidarité et l’esprit qu’un jour le pays doit sortir de sa souffrance pour féliciter la communauté internationale et surtout le président Faustin Archange Touadera qui a fait de tout son possible pour qu’on puisse avoir le montant qu’on vient d’avoir » a-t-il dit.
Joseph Bendounga du MDREC salue l’aide internationale pour financer le plan et appelle à un consensus sur le document après Bruxelles « ma réaction est une réaction de joie et de satisfaction, même si c’est une modeste somme alloué à la RCA nous le prenons et nous encourageons les donateurs de vite matérialiser leur donation pour qu’elles ne soient pas des annonces sur papier » a-t-il souhaité avant d’ajouter qu’ «il faut associer tout le monde à l’après Bruxelles ».
Entretemps, Joseph Bendounga estime que l’annonce faite sur trois ans est un test pour le gouvernement.
Un cadre du RDC joint au téléphone par le RJDH se réserve pour l’instant car selon lui, ce ne sont que des annonces et qu’il faut attendre le décaissement.
L’annonce des partenaires techniques et financiers de la RCA s’est faite alors que le gouvernement rassure sur la transparence dans la gestion à travers l’implication de la société civile et la mise en place de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance prévue par la Constitution.