La Banque mondiale a annoncé, dans un communiqué publié le 17 novembre, qu’elle s’est engagée à débloquer 500 millions de dollars, au cours des trois prochaines années, pour financer la reconstruction de la République centrafricaine (RCA), après plus de trois ans de violences intercommunautaires.
Jan Walliser, vice-président de la Banque mondiale pour la croissance équitable, la finance et les institutions, a fait part de cette décision, au cours de la Conférence des bailleurs de fonds sur la Centrafrique qui s’est tenue à Bruxelles, le 17 novembre 2016.
Ce programme ambitieux, financé par le régime de soutien au redressement (turn-around facility) de l’Association internationale de développement (IDA), un fonds de la Banque mondiale destiné à soutenir les États fragiles dans leurs processus de transition, constitue un financement cinq fois plus élevé que les montants traditionnellement alloués par la Banque mondiale à la Centrafrique. Il servira à appuyer la gestion des finances publiques ainsi que la réinsertion des anciens combattants et des personnes déplacées. Ce financement vise également à créer des emplois en réhabilitant un axe routier important et en relançant le secteur agricole.
«La République centrafricaine, l’un des pays les plus pauvres et les plus fragiles au monde, se remet à peine d’une des crises les plus violentes de son histoire. Mais aujourd’hui, pour la première fois, le pays peut instaurer la paix, la stabilité et les conditions d’un développement durable», a souligné Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique.
Bien qu’elle connaisse encore des tensions, la République centrafricaine possède désormais un président et une Assemblée nationale élus démocratiquement. Elle a aussi réussi à maîtriser ses finances publiques. Mais ce pays a besoin d’investissements à long terme. Près de 2,3 millions de personnes, soit environ la moitié de la population du pays, ont toujours besoin d’aide humanitaire.