La banque mondiale s’est engagée à débloquer 500 millions de dollars pour la Centrafrique. Finance en partie par le régime de soutien au redressement de l’association internationale de développement (Ida), ainsi que par les engagements en cours et des dispositifs de financement spéciaux régionaux dans le cadre d’Ida 18 d’aide, ce programme permettra au pays de se reconstruire.
quelque 500 millions de dollars seront débloqués par la Banque mondiale en faveur de la République centrafricaine.
Étalée sur trois ans, l’enveloppe porte sur la reconstruction de la RCA. Dévoilé lors de la conférence des bailleurs de fonds sur la Centrafrique qui s’est tenue la semaine dernière à Bruxelles, ce programme «ambitieux» est financé en partie par le régime de soutien au redressement de l’Association internationale de développement (IDA), ainsi que par les engagements en cours et des dispositifs de financement spéciaux régionaux dans le cadre d’IDA 18. Ce financement est, selon un communiqué de la BM, dix fois plus élevé que les montants traditionnellement alloués par l’institution à la Centrafrique.
Objectivement, il servira d’appui à la gestion des finances publiques ainsi que la réinsertion des anciens combattants et des personnes déplacées.
Le programme d’aide vise aussi à créer des emplois en réhabilitant un axe routier important et en relançant le secteur agricole. Pour le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, Makhtar Diop, «la République centrafricaine, l’un des pays les plus pauvres et les plus fragiles au monde, se remet à peine d’une des crises les plus violentes de son histoire. Mais aujourd’hui, pour la première fois, le pays peut instaurer la paix, la stabilité et les conditions d’un développement durable».
Au cours de la Conférence des bailleurs de fonds, l’État centrafricain, la Banque mondiale, l’ONU et l’Union européenne ont présenté un plan de redressement et de consolidation de la paix. Celui-ci chiffre le montant nécessaire de l’aide humanitaire à 120 dollars par habitant, soit plus du double de l’aide fournie en 2012.
Ce montant comprend également le financement de mesures destinées à renforcer la sécurité, soutenir le processus de réconciliation nationale, favoriser la cohésion sociale et relancer l’économie.
Le Matin