Baoro — Deux femmes jumelles ont échappé à la justice populaire le dimanche dernier dans la ville de Baoro. Pour cause, elles ont été accusées d’avoir envouté la femme d’un secouriste malade depuis quelques semaines à l’hôpital de Baoro.
Les faits présumés de sorcellerie sont à l’origine de plusieurs cas de violence et de justice populaire à travers le pays. Les activistes des droits humains s’y emploient pour éradiquer la justice populaire à travers les campagnes de sensibilisation et séminaire atelier dans le pays.
Tout était parti après que la femme du secouriste nommé Jonas est admise à l’hôpital de Baoro pour des soins. Sans aucun résultat positif, Jonas s’est fait consulter un marabout sur l’axe Baoro-Bozoum. Selon le voyant, la femme de Jonas souffrait d’un envoutement des femmes jumelles qu’il connaissait bien.
Une fois de retour, Jonas a saisi la gendarmerie sur la question, mais les autorités judicaires l’ont recommandé de faire d’abord tous les examens médicaux. Le dimanche soir, les membres de la famille de Jonas se sont joints à lui et ont attaqué les femmes jumelles. Celles-ci ont eu la vie sauve grâce à l’intervention de la gendarmerie contactée à temps.
Pour le sous-préfet de Baoro, Paul Chaba Bagaza, cette accusation sans aucune preuve ne restera pas impunie, « nul n’est au déçu de la loi puisque Jonas et sa famille ont voulu mettre fin à la vie des innocents, ils vont devoir répondre de leurs actes », a-t-il indiqué.
La justice populaire est prévue et punie par le code pénal centrafricain. Ce cas de justice populaire intervient trois(3) mois après qu’une femme accusée de sorcellerie a échappé à la justice populaire au village Gbalémbé, situé à 50 Km sur l’axe Bossemptélé grâce à l’intervention des autorités de Bossemptélé.