Les activistes des Droits de l’Homme se sont engagés le mercredi 23 novembre, à mettre en place un réseau pouvant permettre d’améliorer les conditions des détenus et de plaider en faveur de consolidation des droits humains (DH) dans le pays. Une initiative des participants à l’atelier sur le monitoring des violations des droits de l’Homme.
Les personnes détenues dans les commissariats, condamnées ou placées sous mandat de dépôt sont parfois objet de violation des droits humains. L’engagement des activistes de droit de l’homme se précise quelque mois après la mutinerie des détenus de la Maison d’arrêt Central de Ngaragba et l’assassinat d’un prisonnier lors d’une tentative d’évasion à Mbaïki. L’objectif de ce réseau est de dénoncer les violations constatées des droits de l’Homme.
Vany Hermann, consultant au PNUD, souligne l’importance de l’initiation qu’il qualifie de « moyen d’amélioration des droits de l’homme en Centrafrique, à travers les activistes formés en monitoring. Ce réseau composé des membres de la société civile servira de piste de dénonciation des violations des droits de l’homme et également de plaidoyer», a-t-il suggéré
La protection des personnes détenues dans les différentes cellules à Bangui et à l’intérieur du pays, le respect des textes de loi par les Officiers de Police Judiciaire, font partie des préoccupations des participants, « les membres du réseau que nous sommes, allons visiter les centres de détention de la ville de Bangui et partout dans l’objectif de plaider auprès des autorités compétentes», explique Tidianie Kouboura Bélo, de la plate-forme de la société civile de Centrafrique.
Elle a par ailleurs déploré le partage de cellule entre les détenus majeur et mineur à l’OCRB, « dès notre première visite pratique à l’OCRB de la ville, nous avons constaté qu’un mineur de 13 ans a été mis aux arrêts ensemble avec des adultes dans la même cellule. Il y’a un centre de détention pour les mineurs de 13 à 16 ans », a-t-elle regretté.
Environ 600 prisonniers de la maison d’arrêt central de Ngaragba ont manifesté le 23 septembre dernier, afin de dénoncer le mauvais traitement infligé par les forces de sécurité.