La France, "préoccupée" par les récentes violences qui ont fait 85 morts dans la région de Bria (centre), a appelé mardi l’ensemble des groupes armés à "cesser toute violence" et à rejoindre le programme de désarmement et réinsertion lancé par Bangui.
"Nous appelons l’ensemble des groupes armés à cesser toute violence et à rejoindre sans tarder le programme de "désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement" (DDRR) lancé par les autorités centrafricaines", a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay Romain Nadal.
Des affrontements les 21 et 22 novembre entre groupes armés de l’ex-rébellion Séléka ont fait 85 morts, essentiellement des Peuls, dans la région de Bria.
"La France soutient l’action de la Minusca (la force de maintien de la paix de l’ONU) et l’encourage à poursuivre avec détermination la mise en œuvre de son mandat de protection des populations civiles", a poursuivi le Quai d’Orsay, réitérant également son soutien au président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.
La Centrafrique (4,5 millions d’habitants) peine à se relever d’une guerre civile déclenchée par le renversement en mars 2013 de l’ex-président François Bozizé par les rebelles Séléka demandant plus de justice sociale pour les 20% de musulmans.
Leur prise de pouvoir a entraîné une contre-offensive des milices antibalaka majoritairement chrétiennes.
L’intervention militaire française Sangaris, qui a pris fin en octobre, puis la Mission des Nations unies (Minusca, 12.500 hommes) ont permis la fin des tueries massives et l’élection en début d’année dans le calme de M. Touadéra, mais la violence subsiste et une grande partie du territoire échappe au contrôle de l’Etat.