Les habitants de la ville de Mongoumba dans la Lobaye sont coupés du réseau de téléphonie mobile. La sous-préfète de cette ville se plaint de cette situation et exige des responsables des sociétés de téléphonie mobiles et du gouvernement de trouver une solution rapide à cette préoccupation.
Mongoumba est une zone frontalière avec le République Démocratique du Congo et l’absence des moyens de communications est perçue comme source d’insécurité par les habitants de la localité.
Selon des personnes rencontrées par RJDH dans cette ville, appeler au téléphone est un luxe pour des habitants d’une partie de cette localité. Des communes de Mbata, Nzinga, Bosarangba, Mongo-Embouchure, Ikoumba et Gouga, n’ont pas de réseaux de téléphonie. Dans ces localités, des habitants ont des téléphones portables mais seulement pour suivre la musique à travers leurs cartes mémoires.
Isabelle Mapako, sous-préfète de la ville de Mongoumba qualifie ce manque du réseau dans cette localité comme de l’insécurité, « car la ville de Mongoumba est une zone frontalière avec les deux Congo. Et rester sans réseau téléphonique pendant presque un mois n’est pas bon. Si aujourd’hui quelque chose arrive dans ville de Mongoumba, nous ne pouvons pas joindre nos supérieurs à Bangui. Donc, nous demandons aux opérateurs de téléphonies mobiles de penser à rétablir le réseau, indispensable pour la sécurité», a-t-elle indiqué.
Les usagers des téléphones ne savent à quel saint se vouer. Dnoatus Ndéa, opérateur économique à Zinga, ville située à 27 km de Mongoumba présente les fréquences du réseau dans la localité « le réseau est souvent coupé deux à trois semaines avant d’être rétabli. Ce problème nous met en difficulté surtout pour coordonner nos affaires », a-t-il déploré.
Alexandre Thibaut Gonitoua, chef d’antenne du réseau de téléphonie Moov basé à Mongoumba justifie l’absence du réseau par un problème technique qui relève de la compétence de sa hiérarchie « une équipe des techniciens était venue de Bangui et ensemble nous avons essayé de remédier à ce problème. Mais quelques heures plus tard, le réseau est encore partie. Nous avons déjà acheminé les outils sur Bangui pour réparation », a-t-il confié au RJDH.
Plusieurs autres villes du pays sont coupées du réseau téléphonique depuis les derniers évènements qui ont détruit plusieurs installations dans le pays.