BANGUI— Quelques leaders des organisations locales ont été sensibilisés à Bangui sur la participation accrue des femmes et des filles dans la gestion des Comités locaux de paix et de réconciliation. Une initiative de l’Onu-Femme et du gouvernement centrafricain.
La République Centrafricaine a traversé une crise politique militaire qui a fait beaucoup de pertes en vies humaines et des déplacés internes et externes. L’implication des femmes et des filles qui pour la plus part sont des victimes est indispensable pour la paix et la réconciliation nationale selon l’ONUFEMME et le Gouvernement Centrafricain qui plaident en ce sens. Cette activité s’inscrit dans le cadre du projet d’appui au processus de Pré-DDR et une réponse humanitaire sensible au genre.
Ulrich Martial Sandy, expert en genre et réhabilitation socio-économique à ONU-FEMME précise les motivations en ces termes : « C’est une activité qui consiste à soutenir beaucoup plus la participation des femmes et filles dans le processus du pré-DDR et toutes les activités de réduction des violences communautaires. L’objectif, c’est de renforcer la capacité de ces leaders des organisations locales afin de soutenir la participation massive des femmes et jeunes filles dans la gestion des comités locaux ».
Selon Aimé Koyassiambi, chef service de gestion et de résolution de conflit au ministère des Affaires Sociales, cela est une réponse aux exigences de la consultation populaire à la base, « amener les femmes à s’imprégner de ces comités locaux de paix, me fait plaisir. C’est un processus qu’on est en train de mettre en place pour consolider la paix dans le pays et je leur ai expliqué ce que c’est qu’un comité local de paix. Le but, et les visions du gouvernement » a-t-il précisé.
Avoir une maison des femmes et des filles, sensibiliser et mobiliser sur la promotion des droits des femmes, sensibiliser à la participation des femmes aux initiatives des décisions équitables entre hommes et femmes dans le bureau des comités locaux ont été les recommandations phares issues de cet atelier.
L’ONU-FEMME à la fin de cette sensibilisation, s’attend à une contribution des femmes à la réduction des violences communautaires, la participation inclusive des femmes et filles pour la réconciliation, un pool des leaders féminins capables de conduire des campagnes publiques d’information et de sensibilisation d’après Dina Cihimba Rehema de l’ONU-FEMME.
Les villes de Bouar et de Bambari constituent les zones où ONU-FEMME projette réaliser dans le cadre de ce projet, des campagnes de sensibilisation.