Près de la moitié de la population de centrafricaine a encore besoin d’aide humanitaire malgré les progrès réalisés depuis la crise de 2013, rapporte un communiqué rendu public mardi à Bangui.
Selon le communiqué signé par la ministre des Affaires sociales et de la Réconciliation nationale, Virginie Baikoua, et le Coordonnateur de l’action humanitaire pour la Centrafrique, Fabrizio Hochschild, près de 400 millions de dollars seront nécessaires pour venir en aide à 1,6 million de Centrafricains, d’aprés le plan de réponse humanitaire 2017 qui complémente le Programme quinquennal national de relèvement et de consolidation de la paix en Centrafrique (RCPCA) lancé à Bruxelles le 17 novembre.
«Les efforts humanitaires sont absolument primordiaux afin de pouvoir sauver les vies de personnes qui figurent parmi les plus pauvres et les plus oubliées au monde», a souligné Fabrizio Hochschild dans ce communiqué qui fait suite à réunion tenue à Genève.
Malgré un énorme potentiel agricole, la République centrafricaine détient un des taux les plus élevés de malnutrition chronique au monde avec un enfant sur deux malnutri.
L’insécurité persistante, un faible accès à l’eau potable et aux services de santé, ainsi que le manque de graines et d’outil agricoles en sont les raisons principales. Les taux de mortalité maternelle et infantile figurent également parmi les plus élevés au monde.
« Depuis septembre 2016, de nouveaux conflits ont éclaté dans plusieurs villes causant la mort de centaines de civils et entraînant le déplacement de dizaine de milliers de personnes. Un Centrafricain sur dix est réfugié, la majorité d’entre eux se trouvant au Cameroun voisin », souligne ce communiqué.
Toutefois, la moitié du million de personnes déplacées au début de l’année 2014, est rentrée au bercail et selon Fabrizio Hochschid, « les efforts humanitaires sont cruciaux pour stabiliser le pays pendant que les besoins urgents en termes de développement politique et sécuritaire sont traités».