Les Centrafricains ont célébré jeudi 1er décembre, le 58ème anniversaire de l’accession de leur pays à l’indépendance. A Brazzaville, cette commémoration a été marquée par la levée des couleurs et la lecture par l’ambassadeur de la Centrafrique au Congo, Marie-Charlotte Fayanga, du message à la nation du président Faustin Archange Touadera.
«Chers compatriotes vivant hors du territoire national, notre pays qui a traversé la plus longue crise de son histoire, s’en sort progressivement. C’est pourquoi, il a besoin des bras, des cerveaux de toutes ses filles et de tous ses fils », a lancé le chef de l’Etat centrafricain, dans son message.
Par ailleurs, « en vous félicitant pour tout ce que vous faites partout dans le monde pour redorer le blason de notre pays en partage dans vos lieux de résidence, je voudrais vous rassurer de tout mon soutien et vous témoigner la gratitude de la communauté nationale. (…) Ensemble, où que vous résidez, agissons et construisons la RCA unie, solidaire et prospère », a déclaré le président Touadera.
Un message bien accueilli par des milliers de Centrafricains ayant choisi de vivre au Congo, y compris les réfugiés et exilés centrafricains vivant dans ce pays. « C’est pour la première fois depuis que je suis en poste à Brazzaville qu’un président centrafricain s’adresse directement, lors d’une fête nationale, à ses compatriotes de l’étranger », s’est réjoui la diplomate, Marie-Charlotte Fayanga.
Pour le président de la communauté centrafricaine vivant en République du Congo, Modeste Kambo- Ziamadji, c’est un motif de fierté pour toute la diaspora centrafricaine éprise de paix et de réconciliation. « Cela nous va droit au cœur ! Etant loin, le pays pense quand même à nous », a-t- il dit, promettant d’œuvrer en faveur du retour définitif de la paix dans son pays
Pour Guy-Martin Mazoukandji, cadre à la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac), le président centrafricain a parlé en tant que père de famille qui invite tous ses enfants à travailler pour le développement du pays.
« Ce sont des mots qui apaisent, vouloir rassembler tous les Centrafricains. Et surtout cette manière de pousser les Centrafricains à œuvrer pour leur pays comme il le dit, il faut se demander qu’est-ce qu’on fait pour le pays et non ce que le pays fait pour nous », a confié Guy-Martin Mazoukandji.
Rappelons que les Nations unis estiment à près de 500. 000 le nombre des Centrafricains réfugiés dans les pays voisins dont 29.304 au Congo- Brazzaville, du fait du conflit que le pays a connu.
Fiacre Kombo