L’on doit dire, “le” Centrafrique, terme masculin, et non “la” Centrafrique, comme l’explicitait lui-même Barthelemy Boganda en fin 1958. Pays qui reste pour son histoire, avec la faillite totale depuis des années de la culture et de l’éducation, une inconnue pour ses habitants, surtout de celle de sa jeunesse actuelle, sous éduquée et abandonnée. Mais surtout, c’est un pays qui s’ignore, sans mémoire, qui n’écrit pas lui-même son histoire, ou rarement, uniquement par des phases “niches” de chercheurs.
DES ERREURS ENTRETENUES
1- L’OUBANGUI-CHARI est proclamé REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, ou LE CENTRAFRIQUE le 1er décembre 1958, mais c’est le 13 août 1960 que le pays accède à l’indépendance.
2- Barthélémy BOGANDA n’a jamais été président du Centrafrique, mais nuance, il a été de manière très courte, avant que les services secrets français ne l’assassinent, président du gouvernement, une invention coloniale du moment, le 6 décembre 1958, car le gouverneur colonial français, le vrai “président” était encore en place à cette époque.
Ce sera David Dacko qui deviendra le premier président centrafricain en 1960, après un coup d’état de palais, avec l’appui de la France, contre Abel Goumba, jugé de par trop “Maoiste”.
Le même David Dacko, en commettant l’erreur fatale pour la puissance coloniale de se rapprocher de la Chine, sera bouté dehors par la faiseuse de dictateurs, cette même France, qui soutiendra le Putsch de Bokassa, lors de la dite “Nuit de la St Sylvestre de 1965”.
Bokassa, qui lui aussi, à chacun son tour chez le coiffeur, en 1979, pour avoir soudainement failli à son devoir de soumission à la MERE PATRIE, en se rapprochant de la Lybie, sera lui aussi dégagé du pouvoir, et de façon spectaculaire, sans que l’ONU n’ait eu rien à redire dessus, par cette même France; et retour de DACKO dans les soutes d’un Transall français.
Le jour de l’indépendance de la RCA a fêter, c’est le 13 aout, certainement pas le 1er décembre