La force onusienne est déterminée à protéger la population civile. Aujourd’hui, la situation sécuritaire reste précaire dans cette partie de la préfecture de la Ouaka, où des affrontements entre les éléments de l'Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) et ceux du Front Patriotique pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) se poursuivent. Toutefois, la mission de maintien de la Paix en Centrafrique affirme que ces hommes se battent pour le contrôle de la localité.
Selon le Porte parole de la Minusca, Vladimir Montéiro, des contingents burundais et bangladais de la Minusca sont présentement en route pour Bambari.
« Nous avons dépêché des Burundais et Bangladais pour justement rassurer la population et dire aux groupes armés que nous ne permettront pas qu’il y ait une guerre à Bambari, qui risquerait de faire des victimes civiles » attirant par ailleurs l’attention des groupes armés « nous les invitons à discuter pour trouver une solution à leurs différends ».
« Sur les évènements de Bakala, nos informations font état d’affrontements entre les mouvements FPRC et UPC », a-t-il précisé. « Nous suivons la situation, mais surtout ce qui pourrait se passer dans la zone et notamment à Bambari. Nous avons pris les dispositions. Il y a déjà sur place un contingent de la Mauritanie », a indiqué le Porte parole.
Situation identique dans l’Ouham Péndé : le Préfet pris à partie
Samedi dernier, Gabin Serge Nakombo est tombé dans un piège tendu par des hommes armés au village Gouzé, à 20 Km de Paoua. Il se rendait dans la région pour le lancement de la campagne de vaccination contre la poliomyélite. Seulement, un incident s’est produit malgré la présence des Casques bleus.
« Nous avons sollicité une escorte de la Minusca en partant de Bozoum à cause du barrage érigé par des hommes armés dans ce village. La Minusca a fait beaucoup d’hésitations pour demander à m’accompagner », a expliqué le Préfet.
« Quand nous sommes arrivés à Gouzé, nous avons été interpellés par les groupes armés qui nous ont fait descendre du véhicule. Ils nous ont pris à partie pendant au moins une heure de temps pour nous demander de partir après avoir bousculé mon garde du corps et pris tout son armement », a-t-il conclu.
La Minusca a fait savoir que des enquêtes sont en cours. Une réaction qui suit la non assistance de la force camerounaise qui accompagnait le préfet. Selon Vladimir Montéiro, la Minusca ne prendra des mesures qu'après vérification des informations recueillies sur terrain.
« Nous sommes en train de vérifier et lorsque nous aurons des informations beaucoup plus claires sur cette question nous pourrons nous prononcer ».
Le Porte parole dit ne rien comprendre : « Nous avons reçu l’information rapporté par le Préfet selon laquelle la force qui a fonction de protéger la population et d’assister les institutions publiques, nous ne comprendrions pas que cela ne soit pas mis en œuvre ».