Pour le secrétaire national permanent du processus de Kimberley, Jean Kisito Mvogo, le Cameroun n’a rien à avoir avec la commercialisation illicite des diamants provenant de la Centrafrique.
Il l’a déclaré à l’issue de l’audience que le ministre camerounais des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Ernest Gbwaboubou a accordée aux experts internationaux du Processus de Kimberley (PK) en visite dans le pays en début de semaine. L’audience se tient au lendemain de la publication le 2 décembre dernier, d’un rapport de l’organisation Partenariat Afrique Canada intitulé : « Du conflit à l’illégalité : Cartographier le commerce des diamants de la République centrafricaine au Cameroun. »
Ledit rapport affirme notamment que le Cameroun sert de points d’entrées aux diamants de conflit provenant de la RCA pour les marchés internationaux.
Le Cameroun fait partie des 81 pays membres du système de certification du processus de Kimberley qui rassemble 81 pays et qui agrège près de 99% de diamants commercialisés dans le monde. « Je ne suis pas au courant de ce scandale. La RCA est suspendue depuis 2013. C’est un grand producteur à la différence du Cameroun.
« La RCA produit à peu près 500 000 carats de diamants chaque année et ce pays est sous embargo depuis 2013. Il est normal qu’on pense que le diamant centrafricain transite par les frontières. Mais la RCA a six pays frontaliers », déclare Kisito Mvogo. Et d’ajouter que, « Aujourd’hui, le Cameroun est l’un des rares pays au monde à avoir un très grand stock de diamants saisis. Preuve que nous travaillons et que nous extirpons les diamants du sang du circuit formel. »
Élisabeth K