BANGUI—Joseph Bendouga, président du Mouvement Démocratique pour la Révolution et l’Evolution de Centrafrique (MDREC), s’est félicité de l’idée de dialogue proposée par l’ancien chef d’Etat François Bozizé. Pour lui, l’ancien président doit passer devant la justice après le dialogue inclusif qu’il souhaite aujourd’hui.
Le dialogue inclusif, selon Bendouga est la voie qu’il faut aujourd’hui aux Centrafricains pour mettre un terme à la crise qui secoue le pays. Le leader du MDREC dit l’avoir déjà proposée au chef de l’Etat « toutes les forces vives de la nation sont aujourd’hui conscientes du fait que seul le dialogue entre Centrafricains pourra faciliter le retour à la normale. Je me félicite du fait que François Bozizé se soit inscrit dans la dynamique que le MDREC a proposée depuis plusieurs semaines au président de la République » avance t-il.
Joseph Bendouga souhaite que l’ancien président de la République comparaisse malgré la tenue de ce dialogue « nous voulons tous de ce dialogue mais, François Bozizé doit savoir que cela ne saurait se solder par une amnistie sur laquelle il compte aujourd’hui. L’ancien président doit passer devant le tribunal, il doit être jugé avec ou sans dialogue », exige le président du MDREC.
Joint au téléphone, Bertin Bea Secrétaire Général par intérim du KNK, parti de l’ancien président de la République, dit n’avoir pas la possibilité de se prononcer sur ce dossier. L’ancien président François Bozizé, a dans un mémorandum appelé à l’organisation d’un dialogue politique inclusif entre les vrais Centrafricains pour apporter des solutions idéales à la crise qu’il qualifie de multidimensionnelle.
François Bozizé en exil à Nairobi depuis a chute en 2013, est sous le coup d’un mandat d’arrêt émis par l’Etat centrafricain et sous sanction des Nations-Unies. Depuis que son ancien premier ministre Faustin Archange Touadéra a remporté la présidentielle, son parti le KNK qui avait soutenu, Anicet Georges Dologuelé au second tour de la présidentielle contre Touadéra, multiplie les avances pour rentrer dans les grâces du président.