La lutte contre le changement climatique implique l’apport des médias. Durant la COP22 tenue du 7 au 18 à Marrakech au Royaume chérifien, les professionnels et les experts ont souligné le rôle des médias dans la promotion de l’action contre le changement climatique. Ils ont mis l’accent particulier sur le rôle principal que les médias peuvent jouer dans la protection de l’environnement, la préservation de la nature et de la lutte contre le changement climatique.
Le 9 Novembre 2016 dans la zone verte au village Bab Ighli de à COP22 à Marrakech, les délégués, experts, et journalistes se sont réunis lors d’un événement organisé par la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA) pour évoquer la nécessité impérieuse des médias dans l’action contre le changement climatique. L’objectif est de sensibiliser le grand public et toutes les parties dans cette lutte contre le changement climatique et d’inculquer une véritable prise de conscience sur la façon dont l’impact qu’elle a sur leur vie quotidienne, ainsi que la nature et la planète en général.
Deux membres du Comité directeur COP22 ont participé à l’événement. Il s’agit de Nizar Baraka, Président du Comité scientifique et de Driss El Yazami, chef de la société civile. Au cours de leurs interventions, ils ont discuté des progrès réalisés par le Maroc dans la lutte contre le changement climatique et l’importance nationale et internationale de la Conférence des Parties à Marrakech.
«L’objectif du comité de pilotage de la COP22 est de mobiliser toutes les parties à saisir l’occasion qui a été donnée par l’Accord de Paris, et, et de sensibiliser les Marocains et en fait tout le monde sur le développement durable et le changement climatique « , a déclaré Driss El Yazami avant de renchérir que « les médias sont un acteur clé et ont contribué à expliquer le sujet dans toutes ses facettes et apportent cette information au grand public ».
De son côté, Nizar Baraka a exprimé que le Maroc, lors de la réception de la présidence officielle de la Conférence des Parties, s’est mis à sa mission avec une nouvelle rationnelle, à savoir de faire participer les parties gouvernementales et non gouvernementales.
«Nous avons besoin de changer le paradigme et nos habitudes quotidiennes que les citoyens, les États, les institutions, les journalistes, les organisations, les individus et les groupes en ce qui concerne la nature « , at-elle dit.
Par ailleurs, elle a souligné que les médias ont besoin de clarifier et de simplifier cette nouvelle logique pour les citoyens et pour relayer les expériences et les initiatives couronnées de succès dans la lutte contre le changement climatique. Les experts de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle ont également mis l’accent sur le cadre juridique et son rôle important dans la protection de l’environnement, en particulier le rôle de l’autorité et comment cela peut être étendu.
A cet égard, ils ont souligné que la constitution actuelle du Maroc est très forte en termes de protection de la nature et de l’environnement. Selon un professeur de droit, le Maroc encourage, sur les conventions internationales qu’il a signées, le dialogue réel et les lois qui régissent ce domaine. Un grand nombre de directeurs de stations de radio et des journaux nationaux, publics et privés ont participé à l’événement. Les intervenants ont insisté sur l’importance de la formation, la supervision des journalistes et la participation des médias dans la protection de l’environnement.
Les 5 domaines clés de l’action contre le climat.
La COP22 de l’Action à Marrakech a dégagé les priorités d’action à travers lesquelles, les parties et les acteurs engagés dans la lutte contre les effets pervers du changement climatique doivent mettre en œuvre. L’action contre le climat est axée sur 5 domaines clés dans lesquels le travail doit être poursuivi et que l’apport des médias est nécessaire.
Ces 5 domaines sont notamment les finances pour permettre aux pays en développement de développer leur économie verte et renforcer la résilience ; déterminer les contributions, les plans d’action climatiques nationales qui doivent désormais être intégrées dans les politiques nationales et des plans d’investissement ; le soutien à l’ adaptation qui doit être une priorité plus élevée, et les progrès sur le mécanisme de la perte et les dommages pour sauvegarder les acquis du développement dans les communautés les plus vulnérables ; les besoins de renforcement des capacités des pays en développement d’une manière qui est à la fois adaptée et spécifique à leurs besoins ; l’entier engagement des parties prenantes non-Partie, du Nord et du Sud, car ils sont au cœur de l’agenda mondial d’action pour le changement transformationnel.
La COP22 de Marrakech, s’il faut le rappeler, a mobilisé au moins 1600 journalistes à travers le monde. Afin de poursuivre les objectifs fixés à la COP22 en faveur de climat, les journalistes Africains ont mis en place un réseau qui leur permet de mieux s’engager dans la lutte contre le changement climatique dont leur continent paie les lourdes conséquences.
Par Eric NGABA