Bangui — 41 casques bleus, dont 16 gabonais et 25 burundais de la Minusca sont soupçonnés d’abus sexuel sur mineure en 2014-2015 lorsqu’ils étaient à Dekoa, rapporte une enquête interne de la mission onusienne en Centrafrique. Face à cette charge qui implique ses soldats, le Ministre gabonais de la Défense a promis de faire la lumière sur cette affaire « sulfureuse ».
Dans une Centrafrique en guerre, la communauté internationale avait déployé en 2014 12.000 casques bleus pour protéger la population civile et créer les conditions de retour à la paix dans ce pays. Depuis son déploiement en RCA, cette force ne cesse d’être éclaboussée par des accusations d’abus sexuel sur mineure. Après Sangaris (France), le contingent de la RDC, c’est au tour de celui du Gabon et du Burundi d’être mis en cause dans une affaire de pédophilie.
Devant cette accusation dont ses soldats sont cités, le Ministre gabonais de la Défense et Secrétaire Général à la Présidence, Etienne Massard Kabinda Makaga a publié jeudi 08 décembre un communiqué de presse pour clarifier la position de son gouvernement et a promis de faire la lumière sur cette affaire.
« Le Ministre de la Défense nationale assure que le peuple frère centrafricain et nos partenaires internationaux que des enquêtes adéquates sont menées pour faire la lumière sur cette affaire, et les personnes impliquées seront sanctionnés de façon appropriée », lit-on dans ce communiqué. Il a appelé « au respect de la présomption d’innocence ».
Etienne Massard KabindaMakaga a par ailleurs souligné que ce rapport incriminant des soldats de son contingent en Centrafrique « soit mis à la disposition des autorités gabonaises exclusivement pour usage officiel » et a regretté que le rapport onusien « fasse l’objet d’une exploitation médiatique qui confine à la malveillance ».
Le contingent militaire gabonais totalise déjà 19 ans en Centrafrique. Depuis son déploiement en RCA, la Minusca ne cesse d’être éclaboussée par des accusations d’abus sexuel sur mineure.