Bangui — Face à la recrudescence de la violence ces derniers temps dans l’arrière-pays, le gouvernement à travers son porte-parole a demandé l’indulgence des centrafricains sur la sécurité. Propos tenus ce matin du 20 décembre lors de la conférence conjointe avec la Minusca.
En Centrafrique, les violences persistent et leurs auteurs ne sont pas inquiétés. Une situation que la population déplore et ne cesse de condamner le gouvernement pour passivité. Ces violences sont perpétrées à Bambari, Bria, Koui, lors des affrontements entre les groupes armés.
La population, victime des exactions ne cesse d’interpeler les autorités centrafricaines pour qu’elles mettent un terme à l’impunité. Profitant de la tribune de la conférence conjointe mensuelle avec la Minusca, le porte-parole du gouvernement, le Ministre des Transports, de l’Aviation Civile et du Désenclavement, Théodore Jousso a demandé à ses compatriotes d’être indulgents et patients.
Il a souligné qu’il y a une planification conjointe qui se fait chaque semaine entre le Com-force de la Minusca et l’Etat-Major des Forces Armées Centrafricaines pour prendre des mesures sécuritaires qui s’imposent. Selon lui, « ces réunions permettent de partager un certain nombre d’informations, afin d’envisager des opérations de sécurisation de certaines provinces qui font l’objet de menace sérieuse. Cela n’est peut-être pas visible, mais si vous aller dans l’arrière-pays, vous remarquerez qu’il y a un long début de retour à la stabilité ».
Il a rapporté que beaucoup de choses se font sur le plan opérationnel et politique. Pour rassurer les centrafricains, le porte-parole a indiqué qu’« au niveau sous-régional et régional, ce problème de sécurité est pris en charge par la CEEAC et l’Union Africaine » avant de demander à ses compatriotes « un peu de patience ».
Il a insisté sur la main tendue du Président de la République aux groupes armés pour un dialogue inclusif afin de résoudre tous les problèmes qui s’opposent à la stabilisation politique du pays.
Cette réaction du gouvernement est faite quelques semaines après les combats fratricides entre la coalition FPRC-MPC et l’UPC dans la Ouaka.