Bangui – l’affaire démarrait déjà mal, avec, des le premier jour, une altercation entre la Ministre des affaires sociales Virginie Baikoua et quelques déplacés – des injures fusèrent. Les déplacés devaient évacuer la zone contre réception d’argent, mais près du tiers n’a pas reçu le déjà si peu promis.
Techniquement, le camp avait été découpé en treize zones. Trois sont déjà détruites, avec en principe, leurs résidents déjà partis ailleurs.
Or près du tiers au moins de ces dits résidents, ayant vus leurs tentes détruites, en allant au guichet pour percevoir leur argent, se sont vus opposer un étrange argument : leurs noms ne figureraient pas sur la liste des bénéficiaires.
Ce qui n’a pas vraiment amusé ces pauvres gens, depuis, sans abris, obligées de dormir sous les arbres des environs.
Pour les services sociaux, il s’agirait de “cas litigieux” non répertoriés, ce qui n’explique pas pourquoi les huttes des “cas litigieux” ont été déjà détruites, étant entendu que selon le profilage de la population, il y’avait adéquation; chaque destruction correspondait à un foyer bien identifié. Etonnament, la majorité de ces “cas litigieux” sont des handicapés.
Des voix de certains déplacés se lèvent déjà pour parler de détournement de fonds. Car pour elles, l’argument des fonctionnaires est fallacieux.