BANGUI - Après avoir gagné le procès qui l’opposait avec les journalistes sur la Maison de la Presse et des Journalistes (MPJ), la famille Patassé a entamé hier matin les travaux dans la concession. Mais les journalistes ont pris d’assaut la parcelle et cela a failli dégénérez entre les deux camps.
Mécontents de la décision de justice, les journalistes se sont opposés aux travaux entrepris par la famille Patassé dans la cour de la Maison de la Presse et des Journalistes (MPJ).
MAKA GBOSSOKOTO, PRÉSIDENT DE L’UNION DES JOURNALISTES CENTRAFRICAINS (UJCA), A DÉCLARÉ QUE « LA DÉCISION RENDUE PAR LA JUSTICE N’A PAS SATISFAIT LES JOURNALISTES, CAR LES PARTENAIRES DES MÉDIAS ONT BEAUCOUP INVESTI DANS LA MAISON ». IL DÉFEND QUE LA PROCÉDURE D’ACQUISITION DE CETTE PROPRIÉTÉ NE SOIT PAS LOGIQUE. « LE FEU PRÉSIDENT PATASSÉ A COMMIS LE DÉLIT D’INITIER, EN ÉTANT PRÉSIDENT, IL A ACHETÉ LE BIEN DE LA PRÉSIDENCE MALGRÉ QU’UN CITOYEN A VOULU L’ACHETER À 70 MILLIONS. IL A PAYÉ À 8 MILLIONS. EST-CE NORMAL ?», A-T-IL DÉNONCÉ.
Maka Gbossokoto a indiqué que la remise de cette maison à la presse découle d’une décision politique qui nécessite aussi une solution politique de la part du de l’actuel Président. « Nous avons laissé du temps au Chef d’Etat de trancher cette affaire puisque c’était une décision politique qui nécessite une solution politique afin de satisfaire les deux camps. Il ne dit rien, mais il parlera », s’est-insurgé.
Dans le verdict rendu par la justice, la maison revient à la famille Patassé. L’UJCA estime qu’il y a complicité entre la famille Patassé et la justice. Elle sollicite l’arbitrage du Président Faustin Archange Touadera.