Bangui — On retient de 2016 une année riche en événements politiques. Elle est marquée par le retour de la RCA à la légalité constitutionnelle et la reconfiguration de la classe politique avec l’apparition de nouveaux hommes comme A. Georges Dologuélé, J. Serge Bokassa,…. Les déplacements du Président à l’intérieur du pays et ses rencontres avec le pape et la visite à Bangui de François Hollande.
RJDH vous replonge dans les moments forts de la vie politique centrafricaine qui ont fait l’année 2016.
Politique :
Le coup d’Etat de la coalition rebelle de la Séléka en mars 2013 a saboté les acquis de la démocratie centrafricaine. Un régime de Transition a géré le pays plongé dans une crise militaro-politique qui a altéré ses fondements socioéconomiques.
Dans un sursaut patriotique, les centrafricains ont voté le 14 février pour le deuxième tour des élections présidentielles. Elu président de la République, Faustin Archange Touadera a été investi dans sa nouvelle fonction le 30 Mars 2016.
Après son investiture et avant même la mise en place de son gouvernement, le chef de l’Etat Faustin Archange Touadera a entamé une série de rencontre avec les représentants des groupes armés pour la réussite du processus DDRR. Lors de cette rencontre, le président a refusé de parler politique avec les groupes armés seulement le DDRR afin de faciliter le retour définitif de la paix et de sécurité.
Nommé le 02 avril, le Premier ministre Mathieu Simplice Sarandji a formé son gouvernement le 11 Avril. Il est constitué de 23 ministres dont 4 femmes.
Pour s’enquérir de la situation de ses compatriotes, le président de la RCA, F.A Touadera a effectué sa première visite officielle à l’intérieur du Pays le 06 juin à Bouar, Chef-lieu de la Nana-Mambéré. Un déplacement dans le but de visiter le centre d’instruction militaire de Bouar au camp Leclerc. Le président a déclaré que « la période d’exception, la période de transition est terminée. Nous devons aujourd’hui, bâtir un nouvel État, un État de Droit ».
Le 7 juin 2016, le Premier ministre Mathieu Sarandji a exposé son discours programme devant l’Assemblée nationale. Il a reçu l’adhésion des Députés.
Le 28 juin, le Premier Ministre M.S Sarandji a été interpellé par l’Assemblée Nationale. Les Députés ont exigé du premier ministre le rétablissement rapide de la sécurité sur l’ensemble du territoire. Ils ont, au cours de l’interpellation du chef du gouvernement, réclamé le réarmement des Forces armées centrafricaines.
Exilé en Ouganda et sous mandat d’arrêt international, l’ancien président, François Bozizé chassé du pouvoir en mars 2013 par la Séléka, a appelé à la tenue d’un dialogue politique inclusif entre Centrafricains. Ce mémorandum a été publié le 24 novembre qu’il a lui-même signé au nom de son parti le KNK.
Après Bouar, Touadera était deux fois à Kaga-Bandoro contrôlés par des combattants de l’ex-Séléka. Le 04 août 2016 et 17 octobre il a partagé la douleur des populations meurtries et appelé les groupes armés à ranger leurs armes.
Le 05 Septembre, le Président était à Bria. Il a délivré un message fort aux autorités locales et administratives, aux groupes armés, les collecteurs et artisans miniers de la Haute-Kotto.
Le 17 novembre la RCA co-organise avec l’Union Européenne la table ronde de Bruxelles où une annonce de 1.130 milliards de FCFA a été faite par les partenaires pour financer le Plan de Relèvement de la RCA. Un accord cadre a été signé entre la RCA et l’UE.
Diplomatie :
Pour redonner confiance aux investisseurs et encourager les pays amis à assister la RCA, le Chef de l’Etat était aux grands rendez-vous internationaux. Il a sillonné des capitales pour plaider la cause centrafricaine.
Après leur entrevue de l’Elysée, le président Français François Hollande a été l’hôte de son homologue centrafricain le 13 Mai 2016. Il a salué la démocratie centrafricaine et annoncé que la France n’abandonnera pas la RCA.
Il est venu mettre un terme à l’opération Sangaris qui a clôturé sa mission en Centrafrique le 31 octobre fin de l’opération Sangaris à Bangui.