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Centrafrique : Persistance des Violences Basées sur le Genre
Publié le samedi 31 decembre 2016  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
Non à la violences des femmes Centrafricaines
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Bangui —- Viol et abus sexuel sur mineures par les forces internationales et violences domestiques sur des femmes et des mineures en passant par les nombreux cas d’assassinat des personnes âgées accusées de sorcellerie ont emaillé 2016.

La Mission des Nations-Unies en Centrafrique continue d’être ébranlée par des accusations d’abus sexuels.

1e avril 2016, les Nations-Unies viennent d’annoncer 108 nouvelles affaires d’abus sexuels prétendument commis par des casques bleus internationaux en République Centrafricaine (RCA). Les victimes sont majoritairement des enfants. Elles disent avoir été attachées et forcées à avoir des relations sexuelles avec un chien par un commandant militaire français en 2014.

Quatre jours après, c’est-à-dire, le 5 février 2016, 120 casques bleus ont été expulsés de la RCA après la révélation de nouvelles accusations d’abus sexuels. Les troupes impliquées dans ces affaires sont originaires de la République du Congo et de la République Démocratique du Congo.

A Bangassou, le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la localité, Nestor Mameneyaki, a rapporté que « les viols sur mineures sont monnaies courantes. La fréquence hebdomadaire de viol sur mineure a atteint jusqu’à 15 cas, avant de préciser que ce sont des mineures âgées de 4 à 5 ans qui sont souvent victimes».

A Dékoa au centre du pays, 41 casques bleus de la Minusca, dont 16 gabonais et 25 burundais sont soupçonnés d’abus sexuels sur mineures entre 2014-2015 lorsqu’ils étaient en détachement dans la localité, selon le rapport d’une enquête interne de la mission onusienne en Centrafrique.

Face à cette charge, le 08 décembre, le Ministre gabonais de la Défense et Secrétaire Général à la Présidence, a publié un communiqué de presse et promis de faire toute la lumière sur les accusations graves portées contre leurs soldats.

L’absence de l’autorité de l’Etat a aussi favorisé la justice populaire sur des personnes soupçonnées de sorcellerie.

De janvier à Novembre, au moins 114 cas d’accusation de sorcellerie sont enregistrés pour la seuls Sous-préfecture de Batangafo, 14 personnes ont été inhumées vivantes.

D’autres sources ont rapporté qu’entre janvier et août 2016, au moins 110 personnes ont été accusées de sorcellerie ou de pratique de charlatanisme en Centrafrique.

Ces personnes ont subi des traitements parfois inhumains : arrestations arbitraires, exécutions par des membres des groupes armés, lynchage par la foule ou encore forcées à quitter leurs localités. La plupart de ces victimes sont des femmes âgées.

A Boda, plus de 400 victimes de violences basées sur le genre ont été recensées. Statistiques présentées par l’Association des Femmes Juristes de Centrafrique. Des cas de justice populaire ont été aussi enregistrés dans d’autres villes de l’arrière-pays.

Pour amener la population à mieux comprendre et à lutter contre les Violences Basées sur le Genre, plusieurs campagnes de sensibilisation et des ateliers de formation ont été organisées cette année par des ONG nationales et internationales, des organisations des Nations-Unies et d’autres partenaires impliqués dans la lutte contre les VBG.

Contrairement à l’année 2015 où 60.000 cas documentés ont été avancé, les statistiques de 2016 ne sont pas encore établies.
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