Bangui – Les Anti-Balaka et les Séléka non signataires du DDRR ont été tour à tour en Angola entre le 20 et le 29 décembre 2016 afin d’envisager une possible signature d’engagement au DDRR dans les prochains jours.
Luanda, membre de la CEEAC met sa diplomatie au servir du retour de la paix en RCA. Des chefs des groupes armés non signataires de l’Accord de Principe sur le DDRR étaient en Angola au mois de décembre 2016. Il s’agissait pour eux d’adhérer au processus du DDRR.
Contactés par le RJDH, Sébastien Wenezoui et Maxime Moganazoum des leaders Anti-balaka ont confirmé que désormais « leur mouvement est entièrement engagé à observer ce processus après la rencontre de Luanda du 23 au 29 décembre 2016 ». Selon ces derniers, « la branche anti-Balaka (Aile Mokom) ne s’oppose plus au DDRR ».
Une source anonyme a déclaré que les ex Séléka ont aussi fait le déplacement d’Angola avant les anti-Balaka et « sont convenus de leur probable adhésion au DDRR. Le 3R et la branche ex Séléka proche d’AL Khatim ont été cités par cette même source ».
Contacté, un leader de l’ex Séléka, Mohamed Moussa Daffhane a dit n’est pas au courant de la rencontre d’Angola et « ne peut se prononcer ». Même son de cloche du côté de Vladimir Monteiro, le porte-parole de la Minusca. Le gouvernement et le comité du DDRR à la présidence n’ont pas encore confirmé cette démarche.
Pour l’heure, l’initiative de l’Union Africaine et de la CEEAC reste un idéal pour le rétablissement de l’autorité de l’Etat en Centrafrique. Sur le terrain, les combats inter Séléka sont de plus en plus fréquents entre l’UPC et le FPRC. En quelques jours, trois casques bleus sont assassinés par des hommes non armés dans un guet-apens.