Bangui - L’Association Nationale des Jeunes Femmes Actives pour la Solidarité (ANJFAS) a présenté ce vendredi 6 janvier lors d’une conférence de presse le dispositif TAW-RCA, un mécanisme de veille communautaire sur la prise en charge du VIH/Sida, Paludisme et Tuberculose.
L’ANFAS, en collaboration avec l’organisation Camerounaise « Positive-Generation » et grâce au soutien d’Expertise France dans le cadre de l’Initiative 5% s’est impliquées dans la gouvernance sanitaire en RCA. Elle développe un dispositif de veille des dysfonctionnements sur un échantillon significatif des formations sanitaires dont les soins et traitements liées aux trois pathologies dépendant directement ou indirectement d’une ou plusieurs subventions du fonds mondial, dénommé TAW-RCA (Treatment Access Watch), autrement dit Observer l’Accès aux Traitements.
Cyriaque Ngombe, Coordonnateur technique de l’ONG ANJFAS a déclaré que ce projet « convient donc de questionner l’efficacité de la mise en œuvre des programmes financés par le Fonds Mondial en RCA ».
Selon Cyriaque Ngombe, 14 structures sanitaires sont observées à Bangui et les rapports font déjà ressortir plusieurs cas de dysfonctionnement et manquements entravant la bonne marche des soins et traitements aux patients. Ils s’agissent « d’irrégularité des services de dispensation des ARV dans certaines FOSA, la tarification des examens de dépistage du VIH/SIDA, les cas de ruptures des médicaments de traitement du paludisme et de la tuberculose, les ruptures des Moustiquaires pour les femmes enceintes, l’absence d’activité psychosociale, le non-respect des principes de gratuité des soins… », a-t-il énuméré.
Aussi, dans certaines structures, le dispositif TAW a observé la bonne qualité de prise en charge et du traitement. « Ces bonnes pratiques doivent continuer afin permettre à la population malade de jouir de ses droits aux soins », a déclaré le Coordonnateur de l’ANJFAS.
Le dispositif TAW-RCA est basée sur un engament citoyen visant à influencer les politiques publiques et les instances décisionnelles de la lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose et la qualité des soins et des traitements.
Ce projet a débuté en avril 2016 des observateurs communautaires qui travaillent sur certains indicateurs de prise en charge des trois maladies. Des leaders d’ONG ont été formés en décembre 2016 sur le plaidoyer, afin d’appuyer cette initiative.