Lors de ses adieux au continent, à l’occasion du sommet Afrique-France tenu à Bamako au Mali, François Hollande a fait passer quelques messages, lors d’une conférence de presse commune avec Ibrahim Boubacar Keita, qui pourraient bien ressembler à un testament politique.
« La France restera au Sahel tant que les pays africains en décideront, car son objectif est de former les armées africaines et de mettre en sécurité la zone sahélo-saharienne », a déclaré François Hollande samedi soir en conférence de presse devant son homologue malien IBK.
Le président français s’exprimait comme s’il allait encore rester à l’Elysée pendant plusieurs années. Visiblement, François Hollande veut empêcher son successeur, quel qu’il soit, de déconstruire sa politique africaine. Et pour cela, il prend à témoin l’opinion publique.
Autre message du président socialiste : « Désormais, quand la France intervient - et j’insiste sur le mot désormais -, c’est toujours à la demande d’un pays souverain, de l’UA et de l’ONU ». Sous-entendu : du temps de Nicolas Sarkozy, ce n’était pas le cas, et j’espère que la France ne retombera pas dans ce travers.
Dernier avertissement du chef de l’Etat français : « Les réseaux franco-africains, je les ai ignorés, et même bloqués quelquefois. Mais ils n’ont pas disparu et reprennent espoir ». Sous-entendu : peut-être attendent-ils le retour de la droite au pouvoir. François Fillon appréciera...
C.B
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