Bangui – Les artistes centrafricains ne décolèrent pas suite à la vente par l’ancien ministre de la transition Samedi Nicaise Karnou du centre culturel Catherine Samba Panza à Rayan un opérateur économique libanais. Cette affaire pendante devant le tribunal de Grande Instance est décriée par Vincent Mambachaka et Nina Darnaye tous, artistes centrafricains.
La vente des bâtiments administratifs est monnaie courante en Centrafrique et le plus souvent dans l’opacité selon le constat du RJDH. Le Centre Culturel Samba Panza qui abrite les services du bureau des droits d’auteurs (BUCADA), un espace artistique, l’Ecole Nationale des Arts et autres services dont le ministère de la Jeunesse et l’ONASPORT veulent déguerpir n’est pas loin de ce phénomène ravageur.
Pour les artistes, l’endroit est une propriété acquise des artistes puisqu’il abrite le ministère des arts, « nous avons demandé à ce que Rayan arrête le chantier. C’est un domaine public, la FAO avait un entrepôt ici, mais ils sont partis parce que le libanais leur demande de partir. Nous avons saisi la justice pour un pourvoit en annulation de l’acte de vente » a indiqué Vincent Mambachaka.
Le bras de fer entre les artistes et l’acquéreur se poursuit alors que ce même espace en principe propriété privée est mise en exploitation par l’ONASPORT.
La société Rayan poursuit les travaux et la tension remonte parmi les artistes qui menacent de descendre dans la rue. Les Ministères concernés ainsi que Rayan ne sont pas disposés à répondre au RJDH.
Pendant la transition, plusieurs bâtiments publics ont été vendus à Bangui, Berberati et Bouar.