Depuis quelques semaines à Bangui, les Centrafricains se sont profondément divisés sur la problématique d’un éventuel retour au bercail de l’ancien président déchu François Bozizé. À la demande de ce dernier, des courriers ont été envoyés à certains partis politiques centrafricains par son parti KNK en ce sens afin de solliciter leur appui politique. Depuis lors, rien n’est clair et la confusion règne toujours sur cette affaire. Ainsi, on se demande si Monsieur Bozizé François aurait-il un jour la chance de remettre pieds sur le sol centrafricain avant que son élève Faustin Archange TOUADÉRA quitte le pouvoir ?
A première vue NON. Même si le président Faustin Archange TOUADÉRA est toujours considéré comme l’héritier politique de son ancien patron François Bozizé, un retour éventuel de ce dernier dans son pays est vu par le clan au pouvoir comme une menace pour la stabilité, non seulement pour le pays, mais aussi pour leur régime. Alors que la Communauté internationale traque sans relâche l’ancien président Bozizé et son clan pour les traduire devant la Justice, la chance de voir Kangara retourner chez lui devient de jour en jour compliquée.
François Bozizé, une menace pour le Centrafrique ?
Probablement NON selon ses parents, amis et connaissances à lui. Non, par ce que le clan Bozizé n’a plus des moyens financiers et matériels pour appuyer une milice quelconque, même s’ils ont encore des hommes prêts pour leur cause. Pour l’entourage de l’ancien fugitif de pouvoir François Bozizé formant l’aile dure de son parti, le KNK, les retours au barcail des anciens Chefs rebelles et Chefs de l’Etat François Bozizé et Michel Djotodia pourraient favoriser la réconciliation nationale entre les goulas et les gbayas et à travers eux entre chrétiens et musulmans. « Il y’a un début et une fin, on doit savoir se pardonner » pensent certains ouvriers de première heure de ce parti, le KNK. La présence en outre des soldats de la paix dans le pays, la prise de pouvoir par un coup de force, ne sera tolorée, croit un homme politique de la majorité.
Visiblement OUI pour la famille TOUADERA au pouvoir depuis 10 mois. Pour cette famille, François Bozizé ne s’attendait pas à la perte de son pouvoir et ayant tout perdu, il a toujours à l’esprit, un plan machiavélisme pour son pays et son peuple : Tuer pour venger.
Indiffèrent pour la Communauté internationale. A son avis, les charges pénales qui pèsent sur François Bozizé et Michel Djotodia relèvent de la compétence des juridictions internationales et des peines d’emprisonnement à perpétuité. « C’est à la Haye leur nouvelle ville que Bangui. les revoir à Bangui avant 30 ans cela relève, de l’utopie et d’imagination » affirme, sous couvert de l’anonymat, un diplomate africain en poste à Bangui. « Il faut rendre, pour la première, la justice aux différentes victimes des barbaries des hommes politiques de ce pays » a renchérit un autre diplomate occidental,.
Rappelant que François Bozizé avait résolu en novembre dernier de revenir en Centrafrique jouir le reste de vielle vie sur le sol centrafricain. A bord d’un vol régulier de Kenya Airways un vendredi 17 novembre 2017 à destination de Yaoundé, il projetait débarquer incognito de l’avion et se constituait prisonnier dans son pays, pensant qu’il serait remis en liberté comme son fils Francis. Mais cette tactique avait échoué et il a pu continuer son pèlerinage.
Chassé du pouvoir en 2013 par la coalition rebelle de la Séléka, le général François Bozizé se retrouve actuellement en exil entre le Kenya et l’Ouganda. Sa famille, quant à elle, se divise dans quatre pays : France, République Démocratique du Congo, Centrafrique et Kenya. L’ancien président de la transition Michel Djotodia quant à lui, campe avec sa femme Chantale, au Benin.
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