Bangui- L’historien, Enseignant-chercheur à l’Ecole Normale Supérieure (ENS), Zacharie Gounoumoundjou, a salué, mardi 17 janvier 2017, au cours d’une interview à l’ACAP, l’institution de la journée des martyrs en Centrafrique pour commémorer les victimes de la révolte du 18 janvier 1979.
Le but de cette célébration de la journée des martyrs est d’honorer la mémoire des élèves et étudiants, victimes des exactions des événements du 18 janvier 1979 sous le règne de l’Empereur Bokassa 1er.
Le Professeur Zacharie Gounoumoundjou a expliqué que c’est à cause du port de tenue imposé par l’ex-Empereur Bokassa 1er aux élèves et étudiants que la situation avait mal tourné dans le pays.
Selon ce dernier, les fonctionnaires accusaient des arriérés de salaires, le trésor public n’arrivait pas à honorer ses engagements régaliens. En conséquence le non paiement des salaires des fonctionnaires a rendu la situation dramatique.
Il a souligné que c’est le non paiement des salaires des fonctionnaires qui est à l’origine du soulèvement réprimé par les éléments de l’armée impériale de Bérengo appelée entre temps « les abeilles ».
Zacharie Gounoumoundjou a indiqué que le martyr de ces jeunes a permis de libérer les centrafricains des exactions du tyran Jean-Bedel Bokassa.
Il a rappelé que la journée des martyrs a été instaurée dans notre pays pour remémorer le sacrifice consenti par les écoliers et étudiants qui voulaient que leurs parents soient payés avant le port des uniformes exigé dans les établissements scolaires.
D’après ses dires, la mort de ces nombreux jeunes dans la prison centrale de Ngaragba et les commissariats de Bangui a ému la communauté internationale qui a dépêché sur place une commission d’enquête internationale en vue de faire la lumière sur le massacre de ces innocents.
« La Suite on la connaît » a-t-il précisé, « L’Empire a fait place à la République lors de l’opération Baraccuda où l’Empereur est évincé du pouvoir le 20 septembre 1979 ».
Jonas BISSANGUIM