Bangu- La présidente de l’Observatoire des Médias en Centrafrique (OMCA), Lydie Solange Yahoumbi, a invité jeudi 19 janvier 2017 à Bangui, lors de l’atelier de présentation du rapport annuel de monitoring des médias, ses confrères à s’approprier de façon constructive et proactive les enseignements tirés du rapport 2016 afin de jouer pleinement leur rôle dans la consolidation de la paix, de la cohésion sociale et du vivre ensemble dans les initiatives citoyennes d’information et de communication.
Le but de cet atelier de présenter le rapport annuel de monitoring des médias et de renforcer les capacités des professionnels des médias afin de promouvoir la paix dans le pays.
Plusieurs organes de presse dans le pays tardent à s’inscrire dans cette dynamique de professionnalisation, a constaté Lydie Solange Yahoumbi.
C’est à ce titre que l’OMCA s’engage sans relâche à jouer pleinement son rôle de gendarme afin de rappeler toujours à l’ordre les cas d’égarements constatés et documentés par le service de monitoring dans l’unique but de contribuer à l’apaisement social, a-t-elle expliqué.
Le Président du Haut Conseil de la Communication de Transition (HCCT), José- Richard Pouambi, a indiqué que le tableau synoptique du service de monitoring rendu public est sombre, ce qui s’explique par la non application des principes d’éthique et de déontologie.
Il a exhorté les professionnels des médias à asseoir la base de la déontologie et d’observer les règles pour que les médias puissent s’épanouir.
L’administrateur de l’OMCA, Gaël Ngouka Langadi s’est réjoui du partenariat noué avec le Centre pour le Dialogue Humanitaire (CDH) qui a permis à l’OMCA d’assurer le monitoring des médias pendant toute l’année 2016.
Rapporteur général par intérim de l’OMCA, Simon-Pierre N’douba a relevé que 16 rapport circonstanciés ont été rédigés en 2016 par le service de monitoring pour préconiser des sanctions suite à des manquements graves au Code d’éthique et de déontologie.
L’outrage ou la diffamation, les affirmations gratuites, le plagiat et, surtout, le refus de se plier aux sanctions décidées par l’OMCA sont les principaux manquements constatés, a-t-il souligné, avant de conclure qu’il reste encore du chemin à faire pour la presse centrafricaine, considérée pour l’heure par beaucoup d’observateurs comme "une presse d’opinion" manquant de professionnalisme.
Faisant l’analyse qualitative pour la période de janvier à décembre 2016, le rapporteur général par intérim Simon Pierre N’douba a conclu qu’il y a « beaucoup de déchet dans ce que nous produisons notamment en ce qui concerne la pressé écrite. Le dépôt légal des journaux au service de monitoring est de 30% d’exemplaire pour le mois de septembre et que la situation n’a guerre évolué».
Sébastien Lamba