BOUAR– Des jeunes du quartier Gogo dans le 5e arrondissement de la ville de Bouar ont incendié deux maisons suite au décès d’un jeune de la localité. Les autorités déplorent l’acte et annoncent l’ouverture d’une enquête préliminaire suite à cette justice populaire.
La justice populaire demeure le quotidien de la population rurale à travers le pays. La tenue des sessions criminelles dans le pays n’a pas dissuadé véritablement certains citoyens qui continuent de faire usage de cette pratique au lieu de se plaindre. Cette situation intervient quelque jour seulement où une femme accusée de sorcellerie a failli être tuée publiquement à Berberati, toujours à l’ouest du pays.
De sources concordantes attestent que « deux maisons sont parties en fumée avec les effets. A cette occasion, une moto a été également volée par des inconnus. Quelque temps après, les présumés auteurs de l’incident et du vol de moto sont soupçonnés, deux autres se sont rendus à la gendarmerie et deux autres sont encore dans la nature », a témoigné une source.
Le préfet de la Nana Mambéré, Frédéric Wagonda, rappelle que « nul n’est au-dessus de la loi. Les présumés auteurs seront traduits à la justice, après que la gendarmerie ait déposé les résultats des enquêtes préliminaires déjà ouvertes », a confié le préfet.
La montée de la justice populaire est décriée par les organisations de défense des droits de l’homme de la Nana Mambéré.