BRIA– Les cours sont dispensés au lycée de Bria, situé à l’Est de la RCA par les professeurs vacataires. Le manque des enseignants titulaires depuis plus de 3 ans est décriée par Le proviseur dudit établissement André Lemercier, dans une interview accordée au RJDH ce 20 janvier 2017.
La ville de Bria, chef-lieu de la préfecture de la Haute-Kotto est sous occupation des groupes armés depuis 2013. Elle a connu un pic de violence suite aux combats fratricides qui opposent les factions de la Séléka à savoir le FPRC constitué des Roungas et des Goulas qui font allégeances aux Anti-Balaka à l’UPC de Ali Daras majoritairement peulhs. Lequel climat constitue un frein pour le retour de l’autorité de l’Etat et le bon fonctionnement des cours.
Le proviseur de cet établissement présente les causes de cette carence du personnel qualifié « les enseignants affectés depuis plus de trois ans n’ont pas pris service car ils craignent pour leurs vies, puisque je suis le responsable numéro1, je ne pouvais pas faire autrement », a-t-il précisé.
Cette situation impacte sur la qualité de l’enseignement selon Andrée Lemercier qui regrette l’absence et le manque des enseignants de certaines matières, « nous n’avons pas de professeur de français pour la classes de 3ème et de science économique pour la terminale ; c’est vraiment un problème », a-t-il déploré.
Le cas du lycée de Bria est l’un parmi tant d’autres cas des établissements à l’intérieur du pays, ce qui renvoie à la problématique de baisse de niveau en République Centrafricaine.