La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde sera à Bangui les 24 et 25 janvier pour s’entretenir avec les autorités centrafricaines, a annoncé le ministre centrafricain des Finances et du budget, Henri Marie Dondra.
La Centrafrique connaît un taux de croissance de 5% après la crise et une maîtrise de l’inflation, selon les dernières analyses. La venue à Bangui de Christine Lagarde fait suite au choc pétrolier qui a affecté l’économie de l’Afrique et de la sous-région d’Afrique centrale. Ce qui a conduit le FMI à envisager à un moment la dévaluation du FCFA après celle de 1994. La restructuration monétaire a été évitée, mais l’on redoute un plan d’ajustement structurel du FMI.
A en croire Henri Marie Dondra, la visite à Bangui de Christine Lagarde est le couronnement des efforts budgétaires et des reformes engagées par le gouvernement centrafricain. « C’est pour voir l’état d’avancement des reformes que nous avons déjà menées depuis notre arrivée à la tête de ce département des Finances en matière de gestion des finances publiques. La zone Cémac [Cameroun, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale, Congo et Tchad] traverse aujourd’hui une crise économique et toutes les prévisions en matière de croissance ont été revues à la baisse. Nous sommes passés d’une prévision à 2,5% à 1,07% dans la zone. Tout simplement parce qu’il y a la chute du prix du pétrole », a-t-il déclaré.
C’est la première visite de Christine Lagarde en Centrafrique après la facilité élargie de crédit accordée à ce pays suite aux élections et à la table ronde de Bruxelles.
Noël Ndong