Berberati — Une dame âgée d’une soixantaine d’année a été enterrée vivante par les jeunes le 18 janvier au village Bougoumara à quelque kilomètre de la ville. Elle est soupçonnée de sorcellerie, comportement décrié par les autorités locales et administratives de la localité.
La montée des sentences extrajudiciaires à travers le pays est d’autant plus inquiétante pour l’administration de la justice qui peine à se redéployer sur tout le territoire national. Cet événement survient quelque jour seulement après l’incendie des maisons à Bouar, l’agression d’une femme à Berberati vers l’ouest de la RCA. Cette vague de justice populaire continue son chemin sept mois après la session criminelle dans le pays.
Selon des sources concordantes, « la femme est enterrée vivante le mercredi 18 janvier par des jeunes du village Bougoumara. Au village Saragba, dans les environs de la ville de Batangafo, un couple est passé à tabac la semaine dernière par un groupe de personnes, parce qu’ils sont soupçonnés de pratique de charlatanisme » a déploré un témoin.
Selon quelques habitants joints par le RJDH, ces actes sont les faits de l’absence de l’autorité de l’Etat « nous sommes abandonnés à nos tristes sorts. Plusieurs cas de meurtre commis dans la ville sont restés impunis, parce que la chaine pénale n’existe pas. Les présumés auteurs des délits ne sont pas réprimés parce que les officiers de police judiciaire sont quasiment inexistant dans cette sous-préfecture » peut-on entendre dans les dires de la population.
La justice populaire est un délit prévu et puni par la loi en Centrafrique. Mais la faiblesse de la chaine pénale à travers le pays encourage cette pratique qui gagne du terrain.