BANGUI (LNC) — Déclaration du porte-parole du gouvernement, Gaston Mackouzangba, la présidente par intérim de la Centrafrique Catherine Samba Panza a demandé, et obtenu la démission du chef du gouvernement André Nzapayéké.
Requête immédiatement suivie d’effet, André Nzapayéké a démissionné, pour, selon le discours officiel au Palais de la Renaissance à Bangui, “pour permettre la mise en place d’un gouvernement de large ouverture, suivant l’accord de paix de Brazzaville.”
essentiellement des femmes descendaient dans les rues à Bangui pour protester contre la nomination d’un Séléka ou d’un musulman au poste de Premier ministre. Ce qui n’a pas manqué de faire dire à certains du côté de la Séléka, dont le Colonel Djouma Narkoyo, que ces gens étaient manipulés.
Cependant, selon nos sources, il existerait bien un agenda politique caché.
Le fait remonterait à la Déclaration dite de N’Djamena en janvier dernier et ayant contraint le président putschiste Michel Djotodia et son Premier ministre Nicolas Tiangaye à la démission.
En vérité, la coalition aurait négocié à N’Djamena la démission de Michel Djotodia contre le poste du futur premier ministre.
Ce qui n’arriva pas avec l’élection au CNT de Catherine Samba-Panza à la présidence et la nomination de N’Zapayéké à la Primature.
Ce qui en conséquence met en lumière le boycott des Séléka à Brazzaville, refusant de reprendre les discussions de Paix et arguant le respect de l’accord de N’Djamena.
Et l’accord auquel la Séléka faisait référence était un arrangement tacite non écrit voulant que le PM soit un musulman, ou issu des rangs de la Séléka.
Djouma Narkoyo confirme :
« Ce fut convenu comme ça, mais rien n’avait été signé. Pareil à Brazzaville.»
Confirmation à demi mots également de Gaston Mackouzangba :
« A ma connaissance, il n’est pas question “officiellement” de la désignation d’un Premier ministre issu de la Séléka en se basant sur des critères religieux. Ce n’est pas démocratique. Laissons la présidente choisir un Premier ministre qu’il faut… dans le sens de l’intérêt général, dans le sens de la paix et de la réconciliation ».
Les tractations menées par Catherine Samba-Panza pour constituer son nouveau gouvernement sont actuellement toujours en cours.