En décembre 2013, à Bangui, des miliciens de la Séléka à dominante musulmane et des anti-balaka majoritairement chrétiens se lancent dans une spirale de violences qui débouche sur la mort d'un millier de personnes, selon l’ONU. Trois ans après, cinq Centrafricains, chrétiens et musulmans, ont mis en place des actions pour "faciliter" le retour de la paix et de la cohésion entre les deux communautés. Rencontre avec ces combattants de la paix.
Christian Aimé Ndotah, ancien directeur de la radio nationale et chargé de communication à la mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca)
Vêtu d’une chemise aux couleurs du drapeau centrafricain, Christian Aimé Ndotah, la cinquantaine bienveillante, salue affectueusement des musulmans à la sortie de la prière du vendredi, devant la mosquée du quartier de Lakouanga à Bangui. « Il y a deux ans, cette mosquée avait été complètement détruite et pillée par des miliciens anti-balaka », se souvient-il. « Aujourd’hui, les musulmans qui avaient fui pour échapper aux lynchages sont revenus dans leur quartier et sont libres de prier. C’est un bon début de réconciliation », explique-t-il, en regardant le lieu de culte dont il a initié la reconstruction dès 2015.
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