Bangui, La Directrice générale du Fonds monétaire International (FMI), Christine Lagarde, a déclaré, au cours d’une conférence de presse mardi 24 janvier 2017 au palais présidentiel, à Bangui, être impressionnée par la vision du Président Faustin Archange Touadéra qui consiste à concilier le souci du développement économique nécessaire, mais aussi la nécessité du rétablissement de la sécurité dans l’intégralité du territoire national.
Christine Lagarde a fait cette déclaration au début d’une visite de travail visant à constater l’état d’avancement des réformes en matière de gestion des finances publiques que le FMI a déjà menées depuis l’ arrivée des nouvelles autorités en avril 2016.
Elle a affirmé l’engagement du FMI à soutenir la population dans sa vie quotidienne, de s’apercevoir que le FMI soutient les grands équilibres macroéconomiques du pays, soucieux d’apprécier les dépenses affectées aux projets.
« Nous allons continuer à jouer ce rôle de catalyseur qui est celui du FMI auprès des bailleurs et autres organismes multilatéraux qui savent très bien que lorsque le FMI s’engage, il est aussi le garant d’une politique macroéconomique efficace au service du redressement économique du pays », a-t-elle souligné.
Christine Lagarde a noté que les engagements pris par la République centrafricaine ont été tenus à telle enseigne que la revue du programme a été complétée avec succès et a permis le décaissement d’une enveloppe de première tranche qui était due à l’issue d’une première revue réussie.
Elle a annoncé la 2ème revue au mois de mars prochain, pour constater si les engagements qui ont été pris en matière de gestion des finances publiques, de mobilisation des ressources, d’affectation des finances publiques sont respectés.
Le Président Faustin Archange Touadéra a pour sa part indiqué que le gouvernement vient d’élaborer un code de transparence et de bonne gouvernance qui définit les principes et obligations que l’Etat doit respecter dans sa législation comme dans sa pratique aussi bien pour la gestion de ces fonds et celles des autres administrations publiques que pour les fonds de l’assistance extérieure accordés par les institutions internationales pour les Etats étrangers.
Il a souligné que le FMI et la RCA ont une coopération fructueuse malgré les crises, le pays ayant conclu trois programmes triennaux appuyés par une facilité de crédit dont l’exécution se déroule d’une manière satisfaisante.
Faustin Archange Touadéra a rappelé l’engagement du gouvernement à mettre en œuvre les mesures énoncées lors du sommet extraordinaire des Chefs d’Etat d’Afrique centrale sur la situation économique et monétaire dans la zone CEMAC tenu à Yaoundé.
En rappelant la coopération agissante entre la Centrafrique et le FMI, le Chef de l’Etat a déclaré que beaucoup reste à faire car le pays a besoin du soutien pour aplanir durablement les défis auxquels il est confronté.
C’est pourquoi, il a sollicité à nouveau l’appui du FMI pour la mobilisation des ressources extérieures afin d’appuyer le processus du DDRR (démobilisation, désarmement, réinsertion, rapatriement), de la réconciliation nationale, du retour des déplacés et réfugiés, du développement économique de la RCA et de l’appui dans la mise en place de financements innovants tels que le partenariat public et privé.
Enfin, il a sollicité l’accompagnement du FMI dans la renégociation de nos dettes en général et plus particulièrement celles de nos créanciers hors Club de Paris.
Sébastien Lamba