Bangui - Le Coordonnateur humanitaire, a.i. en République centrafricaine, le Dr Michel Yao, exprime son inquiétude face aux tensions qui montent à nouveau dans la Préfecture de la Ouaka, laissant craindre une explosion de violence entre groupes armés rivaux à Bambari (385 Km de Bangui, la capitale) et leurs éventuelles incidences sur la protection des civils.
«Avec une population de 42 000 habitants et abritant plus de 26 000 déplacés, un conflit ouvert à Bambari serait dévastateur pour la population civile » a souligné le Dr Yao. Cette dernière a déjà subi les conséquences de plusieurs vagues de violence suscitées par les groupes armés. «La probabilité d’un tel conflit laisse entrevoir une fragilisation accrue et dangereuse de la population déplacée dont la vulnérabilité demeure à plusieurs égard une source de préoccupation » a ajouté le Coordonnateur humanitaire.
Dans ce contexte, Michel Yao appelle les groupes armés et tous les acteurs non-étatiques à ne pas perdre de vue l’impact d’un affrontement violent sur la situation déjà délicate des civils. Il les exhorte à ne pas hypothéquer les acquis des deux dernières années, en termes de réconciliation et de cohésion sociale mais aussi ceux enregistrés dans l’amélioration de la situation humanitaire.
Le Dr Yao encourage et soutient tous les efforts en cours tant du côté de la MINUSCA, de la communauté internationale, que des autorités centrafricaines pour éviter des affrontements pouvant mettre à mal la protection des populations civiles.
Depuis le début du conflit le 21 septembre 2016 à Bria, la préfecture de la Ouaka enregistré plus de 18 000 nouveaux déplacées. La ville de Bambari accueille à présent 300 nouveaux déplacés provenant des localités situées sur l'axe Bambari-Ippy-Bria. Tous ont besoin d'aide humanitaire. «J'appelle toutes les parties au conflit à assurer aux acteurs humanitaires un accès sans entrave aux groupes vulnérables et vice versa », a déclaré le Dr Yao.
Virginie Bero