La Minusca prévient de nouveau les groupes armés contre toute attaque sur la ville de Bambari alors que des mouvements de certains de ces groupes sont signalés dans la région. Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission de mercredi, le porte-parole Vladimir Monteiro a rappelé que la Force onusienne répondra à toute violation de la ligne rouge établie dans la région comme mesure préventive.
Monteiro a affirmé que “Les groupes armés sont informés des dispositions de la Force et des moyens sont en place en cas de besoin” avant d’ajouter que la Minusca avait pris des dispositions importantes dès novembre 2016 pour éviter que les affrontements ne touchent la ville de Bambari.
“Alors que la République centrafricaine avance résolument vers la normalisation, plus rien ne justifie que les groupes armés prennent les armes pour régler leurs griefs”. “Les groupes armés qui refusent de contribuer à ce changement et qui continuent à opter pour les armes, seront tenus responsables de tout bain de sang”, a-t-il ajouté.
La poursuite des enquêtes sur la disparition tragique 12 personnes à Boali
Dans le domaine judiciaire, Vladimir Monteiro a indiqué qu’une équipe d’anthropologie médico-légale de l’Argentine Forensic Anthropoly Team entreprend depuis le 16 janvier à Boali, les opérations d’exhumation en vue de l’identification des restes des 12 personnes présumées sommairement exécutées par le contingent congolais de la MISCA en mars 2014. Ces opérations ont pour but d’avoir des preuves scientifiques sur l’incident, l’identité des victimes ainsi que les causes de leur mort.
“L’équipe va également assurer la formation ou le renforcement des capacités de 25 magistrats, médecins, gendarmes, policiers et étudiants en médecine en matière d’analyse médico-légale de restes humains”, a précisé Monteiro, soulignant que ces deux opérations sont soutenues par la MINUSCA.
Les violations et abus des Droits de l’Homme
En ce qui concerne les violations et abus des Droits de l’Homme, Monteiro a noté une hausse des incidents, avec 50 cas enregistrés à Bangui et dans les préfectures. Les groupes armés actifs dans le pays ainsi que les éléments des forces de défense et de sécurités ont été accusées d’être à l’origine de ces incidents.
De son côté, le porte-parole de la Force, le Lieutenant-Colonel Clément Cimana, a souligné l’intensification des actions des Casques bleus dans le nord-ouest, le centre et le sud-est de la Centrafrique où la situation sécuritaire est tendue. Il met également en garde les groupes armés, de ne pas s’attaquer à la population civile car « des mesures ont été déjà prises et la Force de la MINUSCA, qui n’hésitera pas à maitriser ces groupes armes par sa force aérienne s’il advenait qu’ils s’attaquent aux civiles ».
Le Lieutenant-Colonel Cimana a également rappelé que le retrait du contingent camerounais de la ville de Bozoum, s’inscrit dans le cadre des stratégies de la force à avoir plus d’éléments dans des bases statiques afin d’intervenir efficacement en cas d’attaque contre les civils.