La tendance socio-économique de la Centrafrique frise actuellement la faillite, et pourtant la paix tarde encore à y revenir. C’est dans ce contexte presque chaotique que Christine Lagarde s’est rendue à Bangui, ce mardi, pour en évaluer la situation économique.
Remettre la Centrafrique sur les rails de la paix et du développement, telle est l’ambition du président Faustin-Archange Touadéra. Aussi, vient-il de recevoir un soutien de taille pour la réalisation de ce noble projet. En effet, Christine Lagarde, Directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), s’est rendue à Bangui, ce mardi, dans le cadre d’une tournée africaine. Cette visite avait pour objectif d’évaluer l’effort des autorités en faveur de la paix et du redressement économique. Ainsi, l’argentière a-t-elle pu « toucher du doigt la réalité de ce pays » qui est cependant loin de sortir de l’ornière.
La crise militaro-politique de 2013 est officiellement terminée avec l’élection d’un nouveau président de la République, mais les risques d’un affrontement intercommunautaire demeurent encore palpables en RCA. Les milices ex-Séléka et Anti-balaka continuent de se regarder en chien de faïence. La directrice du FMI a donc échangé avec les autorités centrafricaines au sujet des réformes financières amorcées par le gouvernement. Elle a également évoqué la possibilité d’aider le pays pour son relèvement économique. Toutetois, tout cela est subordonné l’accélération du processus de paix et de réconciliation entre Centrafricains.
Notons que le président Touadera était à Bruxelles, en novembre dernier, lors de la conférence des donateurs pour mobiliser près de 3 milliards d’euros (environ 2.000 milliards de francs FCA) sur cinq ans pour la relance du pays. Cette visite inespérée du FMI viendra encore mettre de l’eau à son moulin et sortir le pays de sa léthargie. Hormis la Centrafrique, Christine Lagarde se rendra également en Ouganda et à l’Île Maurice.