Les Nations unies ont mis en garde vendredi les groupes armés en Centrafrique contre une résurgence des violences, entrainant de graves conséquences pour les populations civiles.
"La Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca) met en garde les groupes armés qui cherchent à attiser la violence pour imposer un quelconque agenda, et leur demande de cesser leur affrontement dans le pays et surtout dans la région de Bambari (centre-est)", a déclaré vendredi le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro.
"Bambari est le noyau logistique des opérations humanitaires dans la partie orientale de la Centrafrique. Des combats dans la ville auraient des conséquences majeures, non seulement pour la population locale, mais aussi pour les habitants de la région de l'Est dont des milliers dépendent de l'aide humanitaire", a-t-il ajouté.
"Avec une population de 42.000 habitants et plus de 26.000 déplacés, un conflit ouvert à Bambari, serait dévastateur pour la population", selon un coordonnateur des opérations humanitaires, Michel Yao.
En septembre-octobre 2016, des affrontements entre groupes armés avaient fait plus d'une centaine de morts et des milliers déplacés. Ces affrontements concernaient des Peuls armés et des factions rivales de l'ex-Séléka.
La Centrafrique connaît un calme précaire après avoir basculé dans le chaos en 2013 avec le renversement de l'ex-président François Bozizé par les groupes armés Séléka prétendant défendre la minorité musulmane.
La contre-offensive des groupes armés anti-Balaka à dominante chrétienne a provoqué des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
L'intervention de la France, puis des Nations unies a permis début 2016 l'élection du président Faustin-Archange Touadéra et le retour d'un calme relatif dans la capitale Bangui.