Centrafrique : Une incompréhension génère un conflit sanglant entre Sangaris et Séléka

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Publié le mercredi 6 aout 2014 | La nouvelle centrafrique

© Autre presse par DR
La Coalition Séléka

BATANGAFO (LNC) — Après une longue nuit d’inquiétude pour les habitants de la ville de Batangafo qui dans la journée d’hier avaient fui leurs domiciles pour des endroits plus sûrs pour se réfugier, un semblant de calme est revenu dans la cité depuis le milieu de la matinée de ce mardi.
Mais on entend toujours des hélicoptères français survoler la ville.

BAVURES FRANCAISES ?

Toute l’après-midi d’hier, et jusqu’à tard dans la nuit, les avions et les hélicoptères des français ont bombardé des sites dans Batangafo qu’ils estimaient hostiles et détenus par des Séléka.
Des combats très violents, surtout avec l’apport des Séléka du Général Al-Katim, le numéro 2 militaire de la Séléka venus de Kabo.
Ce dernier après avoir accompagné ses hommes sur place, retournera en début de soirée à Kabo.

Deux foyers de combats. un au sud de la ville, sur la route de Bouca, et l’autre extrêmement violent au Nord opposant les hommes d’Al-Katim aux Sangaris, que ces derniers eurent beaucoup de mal à repousser, seulement grâce à l’apport aérien.

Le bilan actuellement est épouvantable. Au moins 50 morts, essentiellement dans la population civile et des dizaines et des dizaines de blessés.
La Séléka de son côté ne reconnaît que 9 morts dans ses rangs.
Des miliciens Anti-Balaka qui renforçaient les forces françaises auraient également été tués incidemment lors de ces bombardements.

INCOMPREHENSION ET TRACTATIONS

Une incompréhension entre des soldats de la Sangaris et des hommes de la Séléka concernant la levée d’une barrière posée par ces derniers à l’entrée de Batangafo, serait à l’origine de la bataille féroce qui a opposé les deux forces en présence.
La Séléka continue de crier son étonnement sur la capacité des français à ouvrir le feu aussi vite, et du côté des français, on se campe toujours sur la déclaration d’attaque délibérée des Séléka.

Néanmoins, aux alentours de 11 heures ce matin, après que la Séléka ait déclaré hier soir avoir rompu toute discussion avec les Sangaris, tout le monde s’est retrouvé à la Sous-Préfecture de Batangafo pour discuter.
Présents, des officiers Sangaris, de la Misca, des officiers Séléka et des autorités locales.

Aucun Communiqué sur ces discussions pour le moment n’a été dévoilé à la Presse.