"Le financement n'est qu'un des défis auxqueles font face les infrastructures de l'Afrique", a déclaré vendredi Elham Mahmood Ibrahim, commissaire aux infrastructures et à l'énergie à la Commission de l'Union africaine.
Mme Ibrahim a fait cette remarque lors de la 30e session ordinaire du Conseil exécutif de la Commission de l'UA, qui se déroule au siège de l'UA à Addis-Abeba, en Ethiopie.
"On dit souvent que l'Afrique manque de sources de financement disponibles pour ses infrastructures, mais la gestion et la préparation des projets sont aussi importantes", a-t-elle fait savoir.
Selon la commissaire, pour répondre au défi de financement, l'Afrique a déjà élaboré un bon nombre de mesures visant à soutenir les infrastructures. En outre, la politique ainsi que la vision du financement ont changé, en mettant l'accent sur la mobilisation des investissements du secteur privé africain, même des fonds africains à l'étranger vers le domaine des infrastructures.
"Afin d'attirer les investissements du secteur privé dans le secteur des infrastructures, le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique a mis en place le Réseau commercial du continent africain", qui fournit une plate-forme de discussion pour les investisseurs sur les problèmes qu'ils rencontrent dans le domaine des infrastructures.
Mme Ibrahim a noté que la gestion de projet est le deuxième défi majeur pour l'Afrique en matière des infrastructures. "Un projet régional implique souvent plusieurs pays, savoir comment gérer un projet est très important", a-t-elle indiqué, appelant les États membres, avant la mise en œuvre du projet, de démontrer pleinement leur volonté afin de trouver un consensus, puis des soutiens financiers.
Au titre d'exemple, elle a parlé du succès du projet d'autoroute reliant Lagos à Abidjan en Afrique de l'Ouest. Ce projet a obtenu l'engagement politique des pays concernés dès le début, lesquels ont ensuite signé un accord et mis en place une unité de gestion spéciale. "Si un projet peut obtenir un engagement politique, tout sera résolu", a-t-elle souligné.
Pour Mme Ibrahim, le troisième défi majeur pour la cionstruction d'infrastructures en Afrique est la préparation des projets, de sorte que ceux-ci obtiennent un financement des institutions prêteuses. A l'heure actuelle, l'UA a mis en place le mécanisme de prestation de services d'infrastructures, qui soutient financièrement les Etats membres dans la préparation précoce des projets, afin d'améliorer le financement des projets. En outre, la Banque africaine de développement a établi un fonds spécial en 2012 pour financer les grands projets d'infrastructures nationaux et régionaux.
Mme Ibrahim a souligné que l'énergie, le transport, et l'information et la communication sont les domaines clés des infrastructures en Afrique. "L'Uinon africaine s'efforce pour promouvoir le développement des infrastructures et de l'énergie pour atteindre la transformation économique forte, résistante et durable du continent africain."
La 30e session ordinaire du conseil exécutif de l'UA fait partie du 28e sommet de l'UA, qui aura lieu les 30 et 31 janvier dans la capitale éthiopienne. F