BANGUI— Thierry Georges Vackat, député de Mongoumba et président de la Commission Défense à l’Assemblée Nationale a regretté la prorogation d’une année de l’embargo sur les armes en direction de la RCA. Pour lui, la décision du comité de sanction est la preuve de l’échec du gouvernement Sarandji.
L’annonce par les Nations-Unies de la prorogation de l’embargo sur les armes en faveur de la RCA, intervient alors que l’Union Européenne a bouclé le recyclage de la première compagnie des forces de défense. Cette prorogation, selon le président président de la Commission Défense à l’Assemblée Nationale montre que le gouvernement n’a pas fait ce qu’il faut sur cette question « si ce gouvernement travaillait on n’allait pas avoir cette sanction » regrette Thierry Vackat avant de dénoncer l’échec du gouvernement, « la transition a fait beaucoup de chose sur ce dossier mais aujourd’hui avec le retour à l’ordre constitutionnel, les conditions deviennent davantage drastiques cela veut dire que le gouvernement a échoué » déclare t-il.
La prorogation de cette sanction est aussi dénoncée par des Centrafricains que le RJDH a pu interroger à ce sujet. Hervé, commerçant se dit déçu. Ce dernier s’attendait à la levée de cette sanction « c’est depuis deux années que nous n’avons pas d’arme à cause de cette sanction. Aujourd’hui, ils nous disent que cela n’est pas encore suffisant. Je suis déçu et je condamne cette décision qui nous prive de notre armée » fait-il savoir.
Cyriaque, fonctionnaire d’Etat se dit choqué par cette stratégie qui vise à enterrer, selon lui l’armée centrafricaine « on ne peut pas comprendre que cette communauté internationale puisse agir pour tuer et enterrer l’armée de la RCA. Cette décision me choque et me bouleverse » laisse t-il entendre.
Un leader de la société civile pense que la prorogation de la sanction aura des conséquences graves sur le processus de la résolution de la crise « on ne peut rien attendre aujourd’hui de la communauté internationale. Mais elle ne veut pas nous donner notre armée. Où allons-nous avec cela ? Je condamne cette prorogation » dénonce t-il.
La République Centrafricaine est frappée depuis 2014 par l’embargo sur mes armes. C’est la deuxième fois que le comité de sanction des Nations-Unies proroge cette mesure. Cette prorogation se fait alors qu’en septembre dernier, à la tribune des Nations-Unies, le président centrafricain avait appelé à la levée de cet embargo.