La décision du comité de sanction des Nations-Unies de proroger l’embargo sur les armes en direction de la RCA, a surpris plus d’un en Centrafrique
Les leaders tant politique qu’indépendants, sont unanimes sur la condamnation de cette prorogation qui, selon eux ‘est plus justifiée.
Frustrations généralisées, c’est que la prorogation de l’embargo le 27 janvier dernier, aura créé en Centrafrique, pays encore en proie à des violences. Cette décision semble surprendre les Centrafricains qui, se fondant sur les négociations annoncées en juillet dernier par le gouvernement sur ce dossier, espéraient la levée totale sinon partielle de cette sanction.
Les membres du comité de sanction des Nations-Unies sont allés contre le souhait des Centrafricains et contre la volonté du chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra qui, lors de l’Assemblée Générale de l’ONU en septembre dernier, avait appelé à la levée totale de cet embargo.
Echec ou non du gouvernement ! Une chose est certaine, la République Centrafricaine, ne peut pas entre acheter ni recevoir directement ou indirectement des armes. La pilule semble difficile à avaler pour le ministre de la défense, qui peut-être voulant prendre sa revanche accuse des députés d’avoir favorisé la reconduction de cet embargo par des propos déplacés qu’ils ont tenus en présence des partenaires.
La colère est à son comble au sein de la société civile qui appelle à la vigilance populaire. C’est ce qu’a souhaité Joseph Bindoumi, président de la ligue centrafricaine des droits de l’homme. Au sein de l’opposition, la déception est aussi palpable même si sans surprise André Nalké Dorogo, 1er vice président de l’URCA, principal parti de l’opposition, accuse le gouvernement de nonchalance ayant conduit à cette prorogation. Au-delà des accusations que les uns et les autres ont formulées, il faut dire que la décision de la prorogation de cet embargo est ultra impopulaire en Centrafrique mais la communauté internationale a son propre langage qui, depuis le début de la crise semble être différent de celui qu’utilisent les Centrafricains.
L’embargo sur les armes en Centrafrique a été consacré par la résolution 2127 en décembre 2013 soit neuf mois après le coup d’Etat de la Séléka. A l’époque, Charles Armel Doubane, actuel ministre centrafricain des Affaires Etrangères était représentant de la RCA à l’ONU. La résolution avait été initiée par la France et soutenue par l’ensemble des quinze membre du conseil de sécurité