Depuis plusieurs mois, la Centrafrique connait un regain de violences dans plusieurs régions. Dans le nord-ouest du pays, près de la frontière avec le Cameroun, un groupe rebelle baptisé 3R commet un certain nombre d'exactions et se bat régulièrement avec les milices anti-balakas. Jeudi 2 février, des violences ont encore eu lieu dans la ville de Bocaranga. Autre foyer de tension particulièrement vive, la Ouaka, région de la ville de Bambari, la deuxième du pays. Depuis 3 mois plusieurs factions issues de l'ex-Seleka se battent pour le contrôle de territoires et des revenus qui en découlent. Des combats qui se sont dangereusement rapprochés de Bambari.
Depuis 4 mois la préfecture de la Ouaka est redevenue un champ de bataille. L'UPC dirigée par Ali Daras, qui a son QG à Bambari, tente de résister à la pression du FPRC de Noureddine Adam, allié au MPC d'Al Katim.
Entre offensives et contre-offensives, une ligne de front s'est fixée autour de deux localités situées sur deux axes stratégiques. Ippy, sur la route de Bria, vers le nord-est, et Bakala sur la route de Mbrés vers le nord-ouest. Bakala qui a changé de mains plusieurs fois en décembre et janvier.
« Ces combats sont extrêmement violents. On compte les blessés graves par centaines », raconte un humanitaire à Bambari. Le bilan est impossible à établir puisque les groupes armés gardent leurs pertes secrètes, mais certains évoquent plusieurs centaines de morts.
Comme souvent, les civils payent le plus lourd tribut. Ces combats ont en effet un aspect ethnique. L'UPC à dominante peule et le FPRC à dominante Goula s'en prennent à la communauté de l'adversaire. Quelque 18 000 nouveaux déplacés ont été enregistrés dans la Ouaka depuis fin septembre.
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