Centrafrique : Batangafo, ‘La guerre des trois’

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Publié le mercredi 6 aout 2014 | La nouvelle centrafrique

© Autre presse par DR
L’armée française

Lundi matin, une colonne de soldats de la force française Sangaris venue de Bouca où elle est stationnée depuis quelques jours se dirigeait vers Batangafo au sud de la ville en mission de reconnaissance.
Mais selon les uns, Armée française, « Ce matin (lundi), alors qu’elle était engagée dans une mission de reconnaissance, la force Sangaris a été violemment prise à partie par un groupe d’une centaine de combattants lourdement armés dans la région de Batangafo ».

Selon les autres, “..Nos hommes sont allés fraternellement à la rencontre des soldats français, mais ils ont ouvert le feu les premiers sur dix éléments venus les accueillir, en en blessant cinq sur le champ.
Les français étaient appuyés par des éléments Anti-balaka” déclare le colonel Adam Ali l’un des chefs Seleka de Batangafo.

Les français sont stationnés à Bouca depuis quelques jours, après que la ville de Batangafo soit le théâtre de heurts graves la semaine dernière entre des miliciens Anti-Balaka et ceux de la Séléka, ayant occasionnés la mort de 25 personnes et une trentaine de blessés.

DE VIOLENTS COMBATS

Les affrontements ont duré toute la journée de lundi.
Une centaine de combattants Séléka et des renforts venus de Kabo, équipés de pick-ups, d’armes anti-char et de motos tiendront tête aux français au point de les repousser en milieu de matinée.
Débordés et pris en étau par des Séléka venus en renfort qui avait réussi à entrer dans Batangafo, les Sangaris ont été obligés de faire appel à un soutien aérien venu de N’Djamena, deux avions de chasse “Rafale” et deux hélicoptères arrivés sur place aux alentours de midi.
Une escouade de la MISCA congolaise s’est jointe en renfort aux français.

Le bilan pour le moment n’est que provisoire, mais fait état d’au moins 8 morts du côté des Séléka, des blessés et des pertes matérielles, dont deux command-cars neutralisés.
Les français n’auraient perdu qu’un véhicule VAB capturé par les Séléka. Probablement des hommes blessés, mais l’Etat Major français refuse de communiquer à ce sujet.
Par contre, deux soldats de la MISCA originaires du RD Congo ont péri.

REACTION POLITIQUE DE LA SELEKA

Pour le bureau politique de la Séléka qui n’a pas tardé à réagir, elle a fait une déclaration à la presse dans un communiqué.
“Un convoi de six véhicules de la force française Sangaris et de huit véhicules des Anti-Balaka, avec le soutien de deux avions types mirages et deux hélicoptères, ont ouvert le feu sur nos éléments [...] Nous prenons l’opinion nationale et internationale à témoin sur ces agressions contraire à la lettre et l’esprit de l’accord de Brazzaville, et exprimons notre étonnement par rapport à l’attitude de l’État centrafricain et des forces internationales présentes en RCA, qui n’ont en aucun moment condamné ou dénoncé ces agressions“.

Côté français, on laisse juste entendre que l’ opération française dans la zone pourrait s’inscrire dans la durée.