BOSSANGOA — Les ex Anti-Balaka de Bossangoa ont décidé de reconstruire les édifices publics de la ville qui ont été vandalisés, pendant la crise militaro-politique de 2013 à 2014. Les Travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre (THIMO) ont été réalisés par eux.
Les ex Anti-Balaka de Bossangoa se sont engagés à contribuer à la reconstruction de la RCA, précisément de leur ville. 196 de ses ex-combattants contribuent à la réhabilitation de Bossangoa dans le cadre du projet THIMO. Ces activités sont appuyées par la Minusca.
Dans une interview accordée au RJDH, le représentant des ex-combattants de la ville de Bossangoa, Bertin Namndoka a confirmé leur participation dans la reconstruction de Bossangoa.
A côté de cette activité, les ex-Anti-Balaka continuent de sécuriser la ville en vue d’appuyer la Minusca. « Nous ne sommes pas restés bras croisé. Tous les jours, nous contrôlons les axes, afin de déjouer des éventuelles attaques. 196 personnes ont déposé les armes afin de bénéficier du processus du pré-DDR. Mais nous continuons d’appuyer la gendarmerie, la police, pour maintenir la sécurité dans la ville », a-t-il ajouté.
Bertin Namndoka, coordonnateur des ex-combattants, a rappelé que « la population a le devoir de protéger les édifices en reconstruction. La Minusca a un mandat limité, il est du ressort des administrés de sécuriser la préfecture de l’Ouham ».
Bossangoa chef-lieu de la préfecture de l’Ouham, située au nord de Centrafrique est l’un des bastions des Anti-Balaka depuis 2012. En décembre 2014, toute la population jeune de la ville s’est érigée en groupes armés afin de lutter contre les exactions des Séléka.