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Centrafrique : Etat des routes, pire qu’en 1960
Publié le jeudi 9 fevrier 2017  |  LNC
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© Autre presse par DR
La dégradation de route rend difficile le recensement électorale au village Oumba à Damara
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Bangui – il est faux de croire qu’être un pays enclave soit en soi une gageure en Afrique. Le Cameroun par exemple, n’est pas enclave, et pourtant, cette facilite d’ouverture a la mer n’en fait pas un pays développe, idem pour les deux Congo, le problème est donc ailleurs.

En Europe, s’il y a bien un pays qui est enclavé, c’est bien la Suisse. Mais qui osera dire que ce pays est sous développé ? Car malgré son handicap apparent, ce pays est devenu l’un des plus développés et les plus riches du monde.

LA COLONISATION UN MAL NECESSAIRE ?

Les décolonisations à l’aube des années 60, auront laissé malgré elles des héritages aux pays francophones, même si, de valeur inégale, notamment en Oubangui-chari, qui fut la plus maltraitée de toute la colonisation française. Cependant, le peu qui y fut fait, en matière d’infrastructure, valait tout de même la peine d’être entretenu. Cela n’a jamais été le cas en République centrafricaine.

Les pouvoirs naissant ont passé plus leur temps à user de ces acquis coloniaux, qu’à les entretenir, à l’exception de Jean Bedel BOKASSA. Le Centrafrique lui doit encore le peu subsistant, et bien évidemment, pas entretenu.

Pourtant, la priorité des priorités dans un pays enclavé, c’est l’entretien des voies de circulation dans le pays, la clé de voûte de la vie économique.

En Centrafrique, l’état des routes, et même dans sa capitale, est devenu si catastrophique, qu’en comparaison avec les années 60, c’était bien mieux.

En vérité, cette comparaison vaut pour tout le reste. Dès 1958, des compagnies comme SICA (Société immobilière de Centrafrique), ou CASTORS, commencèrent à créer des quartiers à Bangui, en construisant des centaines et des centaines de maisons, avec toute la viabilisation possible (eau courante et électricité dans chaque maison) – Ces compagnies ont donné leurs noms à des quartiers.

Comme en RCA on a beaucoup d’imagination, le nom d’un quartier s’inspire toujours des événements ou des individus l’ayant mis à jour. BOY RABE = DOMESTIQUES DES ARABES, MPETENE = Ceux qui ne veulent pas d’histoire, SAIDOU = le nom de son premier chef de quartier, SICA, CASTORS = Noms de sociétés de construction, KM5 = Juste la distance entre le dit PK0 du centre jusqu’à ce quartier, BENZ-VÏ = le nom du mécène israélien qui a financé la création de ce quartier, BOEING = Proximité de l’aéroport de M’Poko, etc etc…

Le cadastre à Bangui, car il a bien existé un cadastre dans cette ville, avec des numéros sur les maisons, des facteurs distribuant le courrier, tout ceci ne sont plus que des souvenirs jaunis, que les plus jeunes aujourd’hui ne connaissent même pas. Les quartiers à Bangui ayant poussé de manière anarchique, en reproduisant les systèmes des années 30 dans les provinces profondes, en font une ville devenue favela à à la brésilienne.

Aucun des maires successifs de Bangui n’a jamais jugé utile de tenter de la moderniser, tout au moins, de la structurer de manière cadastrale. Le tout à l’égout de Bokassa est devenu le dépotoir des déchets urbains et des immondices.

L’avenue Boganda, qui était dans les années 70 la plus moderne du continent, n’en parlons même pas.
Le quartier Lakouanga, créé par les colons dans les années 40, avec l’urbanisation la plus moderne, qu’en est-il de nos jours ?

Ce petit hors sujet, pour mettre en évidence une mentalité rétrograde, n’estimant pas nécessaire (mal très africain) d’entretenir les acquis. BANGUI n’a pas été surnommée la COQUETTE par hasard. Cette ville entre 1930 et 1965 était la plus belle ville d’Afrique, qui l’eut cru ?

Avec de tels laisser allers, il est donc évident qu’il ne fallait pas attendre mieux de l’entretien des routes. L’on ne peut même plus parler de routes dégradés en RCA, il faut inventer un nouveau mot pour les qualifier. Aller de Bangui à Bouar par exemple, dans les années 60, c’était un plaisir touristique que l’on dégustait, en partant de la station de cars du KAM5; aujourd’hui, c’est devenu une aventure à risque.

L’on ne peut plus parler de routes en RCA, mais de pistes défoncées, impraticables à la moindre saucée de pluie. Et même en saison sèche, elles restent défoncées. tout cela, par simple absence d’entretien, sachant qu’une route doit être entretenue, au moins tous les 5 ans, nous citons là le standard français.

L’excuse de manque d’argent pour le faire donnée par les pouvoirs récurrents ne tient pas. Des aides occidentales spécifiques pour cela existent, mais aucun politicien n’y pense – on fait avec !

VOIE SACREE

Pendant la première guerre mondiale, en vérité, en passant, une guerre qui ne concernait que les occidentaux, les français avaient mis en place une route pour l’intendance des armées au front, et qu’il fallait absolument protéger, ils appelaient cela la voie sacrée !

Où en sont les voies sacrées en Centrafrique pourtant si capitales pour sa survie économique ?
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