BOSSANGOA - Thierry- Hilaire Ouédémona, président du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Bossangoa a regretté dans un entretien avec le RJDH la semaine dernière, que la chaine pénale se confronte à un problème, celui du manque de maison carcérale pour corriger les coupables des délits. Ceux-ci sont incarcérés à la chambre de sûreté de la gendarmerie par manque de maison pénitentiaire.
Pendant la crise, les infrastructures de la justice dans la Sous-préfecture de Bossangoa ont été saccagées. Les deux maisons carcérales (femmes et hommes) ont été détruites. Les biens mobiliers, les matériels de bureau, ont été emportés. Avec l’appui des partenaires, entre autres, la Minusca a réhabilité les infrastructures de la TGI et l’a doté en mobiliers de bureau qui a permis de reprendre les activités.
Selon Thierry- Hilaire Ouédémona, président du TGI de Bossangoa, des efforts restent à faire. « Quand on parle de la chaine pénale, on fait allusion à la police et à la gendarmerie qui sont les maillons de cette chaine. L’effectif des agents de la police judiciaire pose problème, ils ne peuvent pas étendre leurs investigations au-delà de Bossangoa, parce que certaines régions restent sous contrôle des groupes armés », a-t-il déploré, en rappelant que la crise a affecté le système judiciaire, la maison carcérale reste endommagée.
A défaut d’une maison pénitentiaire, la chambre de sûreté de la gendarmerie est utilisée comme maison carcérale. Les cas les plus graves sont transférés à Bangui. « Il faut savoir que lorsqu’une personne rendue coupable des faits est jugée et condamnée, c’est un facteur de sécurité, afin d’éviter les représailles, des violences de l’autre partie », a-t-il ajouté.
Le président du TGI de Bossangoa souhaite la réhabilitation des infrastructures détruites « pour que nous retrouvons la paix. Une population massacrée, violée doit faire recourt à la justice », a-t-il insisté.
La situation de Bossangoa est similaire à plusieurs autres villes de provinces.