Des "irrégularités" ont été constatées dans l'attribution des visas à l'ambassade de France en Centrafrique et l'ancien ambassadeur à Bangui, aujourd'hui en poste à Prague, a été rappelé, a-t-on indiqué mercredi de source diplomatique.
A son arrivée à Bangui en août 2016, le nouvel ambassadeur de France Christian Bader "a relevé des irrégularités dans l'attribution des visas et demandé une enquête au ministère des Affaires étrangères", a indiqué cette source au coeur du ministère.
"La mission envoyée sur place a constaté des +instructions inappropriées+ dans la distribution des visas", a-t-on ajouté de même source, sans plus de précisions, en réaction à un article paru sur le site Mondafrique.com.
L'ancien ambassadeur de France à Bangui, Charles Malinas, nommé à Prague en septembre 2016, a été "rappelé pour s'expliquer", a-t-on également précisé, en évoquant une "mesure conservatoire".
Les enquêteurs ne soupçonnent toutefois pas le diplomate, qui a rejoint Prague après un "très bon travail" en Centrafrique, d'enrichissement personnel, a souligné cette source.
Arrivé en décembre 2013 à Bangui, Charles Malinas a accompagné l'opération militaire française Sangaris (décembre 2013-octobre 2016) destinée à enrayer les violences intercommunautaires dans ce pays après le renversement du président François Bozizé.
Sangaris puis la Mission des Nations unies (Minusca, 12.500 hommes) ont permis la fin des tueries massives et l'élection dans le calme en 2016 de Faustin-Archange Touadéra, mais la violence subsiste et une grande partie du territoire échappe au contrôle de l'Etat.